La proposition de loi visant à créer un corps de fonctionnaire pour les accompagnants d’élèves en situation en handicap (AESH) déposée le 11 octobre 2022 à l’Assemblé nationale, a le grand mérite de poser un sujet essentiel, celui de la reconnaissance d’une fonction indispensable pour la mise en place d’une école inclusive et universelle.
Nous adhérons pleinement au diagnostic sur lequel repose cette proposition de loi. Il est urgent aujourd’hui de déployer les moyens et les conditions permettant d’offrir à chaque enfant, l’accès à la scolarité et aux loisirs proposés dans le cadre scolaire et de reconnaître l’intégralité des professions appartenant à la communauté éducative.
Cependant, nous appelons aujourd’hui les député.es à reconnaître que les enjeux d’inclusion scolaire concernent l’ensemble des temps éducatifs et des acteurs de la communauté éducative, au premier rang desquels figurent les associations complémentaires de l’Éducation nationale en charge des accueils péri et extra scolaires pour le compte des collectivités.
Nos associations, investies sur ces sujets depuis plusieurs décennies, disposent de compétences mobilisables.
Nos animateur.rices péri ou extrascolaires concourent activement du matin jusqu’au soir au bon déroulement de la vie scolaire des enfants, de tous les enfants, et il est aujourd’hui indispensable, étant confrontés à des problématiques similaires, de penser la transversalité de ces compétences. C’est d’ailleurs en ce sens que sont menés les travaux au sein du comité de filière Animation nouvellement installé et au sein duquel une commission inclusion vient d’être créée.
La Fédération Léo Lagrange, en lien avec le syndicat Hexopée, propose ainsi que puisse être étudiée la possibilité pour nos associations de recruter des AESH, ce qui offrirait pour les animateur.rices comme pour les AESH, la possibilité d’accéder à des CDI, de compléter les temps de travail (sans cumuler les employeurs), de bénéficier de plans de développement des compétences et de construire des parcours professionnels.
À l’heure où il est urgent de faire alliance et défendre collectivement notre service public de l’éducation, n’oublions pas les acteurs complémentaires de l’école.
