Du 27 au 31 mars derniers, la Grange aux Projets, labellisé Alphaléo, a reçu sur le territoire dijonnais des acteurs associatifs roumains afin de leur faire découvrir l’organisation et le fonctionnement de leur structure. Retour sur la visite de ces partenaires.
1948 kilomètres séparent Dijon de Craiova, la sixième ville de Roumanie. Il faut croire que cette distance n’a pas dissuadé l’association EIVA (Empower Innovate Value Act) de mettre en relation l’ANDCTR (Asociatia Nationala de Dezvoltare Continua a Tineretului din Romania), responsable de la politique jeunesse de la ville de Craiova, avec la Fédération Léo Lagrange et l’Alphaléo la Grange aux projets de Dijon, afin d’organiser une visite. Facilité par le lien qu’entretient le tiers-lieu dijonnais avec l’association EIVA, et soutenu par le programme Erasmus +, un échange pour 5 de ses membres a été rendu possible : Georgiana, Luminata, Narcisa, Vali, et Ami ont été accueilli par Antoine Racki responsable du site Alphaléo, et Nadège Moussou, en service civique international au sein de la Grange aux Projets, destiné aux jeunes du Grand Dijon âgés de 16 à 31 ans. Au programme de cette visite étendue sur 4 jours : la découverte de Dijon et du programme Alphaléo ainsi que la rencontre de plusieurs partenaires locaux.
Une découverte des tiers-lieux pour mieux appréhender leurs outils
Centrée sur les méthodes de travail innovantes, précisément celle destinée aux jeunes fréquentant les lieux associatifs, cette visite a permis, selon Antoine Racki « d’étudier notre manière de travailler, rencontrer nos partenaires et comprendre notre fonctionnement ainsi que les méthodes que nous utilisons ». Une volonté plurielle qui a pu se conjuguer à la présentation et la visite de plusieurs lieux partenaires tels que la ville de Dijon, Unis-cité, Un Singe en Hiver (association d’art numérique locale), et la maison d’éducation populaire l’Archipel, gérée par Léo Lagrange Centre Est.
Les visites ont été traduites par Nadège Mossou et ont permis aux acteurs Alphaléo de « montrer des projets aboutis » à l’échelle européenne : « Nous avons été, par exemple, missionné par la ville de Dijon afin de réunir un groupe de jeunes qui a participé à un programme de travail et de réflexion sur la transformation des villes, précisément celle de Reggio Emilia en Italie, pour la rendre plus accessibles aux personnes en situation de handicap » ; également des projets à l’échelle locale, avec un apéro écolo dans les locaux de l’association Unis-Cité accompagné « d’une médiation ludique autour de l’écologie dans la ville », ainsi qu’une présentation de la structure Alphaléo de Chenôve et « du dispositif d’aide au départ en vacances ANCV, tout en expliquant les enjeux du droit aux loisirs pour toutes et tous et nos méthodes d’accompagnement », ou encore l’association Un singe en hiver, dans laquelle sont formés des jeunes amateur.rices d’arts « à la médiation culturelle, aux arts numériques et à l’événementiel (concerts, expositions, festivals) ».
Afin de conclure ce tour d’horizon des structures associatives dijonnaises liées à Alphaléo, la visite de la maison d’éducation populaire L’Archipel était essentielle, car elle est le lieu « avec lequel nous travaillons le plus. Renaud, qui en est le directeur, et Julie l’animatrice socio-culturel, ont présenté les locaux, l’usage qu’ils en font mais surtout le travail qu’ils mènent (avec le reste de l’équipe) au sein de l’accueil jeunes et du Hub Léo », conclut Antoine Racki.
Une visite aux bénéfices réciproques
La finalité de ces visites et rencontres entre plusieurs acteurs associatifs est d’abord une source de satisfaction pour Nadège Mossou : « Ce fut une belle expérience positive d’échanges » ; une satisfaction qu’Antoine Racki mue en une fierté fédératrice et inspirante, accrue par la première présentation d’une exposition : « Pour ma part je suis très heureux d’avoir pu rendre cet échange possible, il est très valorisant de voir que la Fédération Léo Lagrange et le programme Alphaléo inspire nos partenaires européens. Le fait que nous soyons vus comme un exemple vertueux est une grande satisfaction. Je suis très fier d’avoir eu l’occasion de présenter l’exposition du collectif de jeunes artistes Aether Laser, qui expose pour la première fois et que nous accompagnons depuis plusieurs mois ».
Une venue riche de découvertes, d’échanges et de transmissions, qu’ont félicité les 5 visiteurs dans leurs retours : « A travers les différentes actions présentées, j’ai ressenti une ambiance chaleureuse, amicale et stimulante. J’ai enrichi mon expérience au contact de l’équipe et des projets d’éducation populaire présentés ». Cette rencontre est autant un vecteur de partage qu’une découverte et une sensibilisation aux méthodes de travail innovantes des lieux associatifs. Tout comme la récente venue de partenaires Kurdes au sein du siège de la Fédération, favoriser ces mobilités internationales et inter associatives encourage l’échange culturel, le partage de pratiques et permet de mettre en lumière de potentielles solutions à des problématiques sociétales communes.