Dans le Gard, en région Occitanie, s’est déroulé du 22 au 29 avril une formation BAFA Léo Lagrange organisée par Alain Villé, responsable de formation volontaire BAFA-BAFD en Méditerranée. Sur le site de l’association PEPS, partenaire de la Fédération Léo Lagrange dans cette commune de Bagnols-sur-Cèze (30), 25 stagiaires ont, durant ces 8 jours, appris les bases de l’animation et de sa législation, mais aussi participé à de nombreuses activités pratiques. Particularité de ce groupe formé par Yannick Othon, William Sellah et Bruno Aguillon : 17 des 25 jeunes ont 16 ans ! Zoom sur une journée hyperactive et riche en apprentissages.
Pour rappel : Le décret n° 2022-1323 du 14 octobre 2022 abaisse l’âge d’entrée en formation au BAFA. Dorénavant, les candidats doivent être âgés de 16 ans au moins le premier jour de la session de formation générale.
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Des activités immersives pour se former à l’animation !
Ce mercredi 26 avril, à 9h tapantes, une sirène de police retentit. 3 stagiaires débarquent dans le rôle de braqueurs. Nous assistons à la première « mise en train », ou scène d’introduction de l’animation imaginée par quelques jeunes du groupe en ce troisième jour de formation. Chacun·e joue le jeu et prend part au scénario conduisant les stagiaires à l’extérieur du centre de formation pour une partie de balle au prisonnier. Ce travail d’organisation d’activité par petits groupes est une véritable mise en situation pour les futur·e·s titulaires du BAFA. « S’ils parviennent à s’entendre et à gérer cette situation en autonomie, ils seront beaucoup moins perdus lorsqu’ils arriveront sur le terrain avec des enfants », explique Bruno. Durant cette journée, 4 activités se sont succédées afin de former au mieux les jeunes animateur·rice·s en herbe.
Même principe à 10h, un deuxième groupe de 6 stagiaires très créatifs propose son animation. Course d’obstacles, lancer de poids… 5 équipes se démènent pour gagner les olympiades imaginées par ce groupe d’organisateur·rice·s. Des costumes de figures de la mythologie grecque au registre de langage, presque tout a été pensé pour que l’imaginaire du jeu reste intacte et infaillible. De fait, ces mises en situation permettent de tester leurs créations originales, qu’ils·elles proposeront peut-être bientôt à des enfants en centre de loisirs ou en colonie de vacances. Et pour les détails ayant échappés à la vigilance des organisateurs, William, Yannick et Bruno ont prévu un debriefing détaillé de l’activité dès le retour du groupe au centre.
Face aux stagiaires assis·es en demi-cercle, ils reviennent sur toute la prestation : sécurité sur les épreuves, tranche d’âge visée, intelligibilité des règles, scénographie ou encore jeu d’acteur. L’interaction est de mise, et chacun·e y va de son commentaire pour permettre d’améliorer cette activité très sportive !
« On doit vraiment les accompagner en s’adaptant au profil de chacun »
Se succèdent au cours de la journée activités et débriefings, au grand bonheur des futur·e·s animateur·rice·s. « Ce que je préfère dans la formation BAFA c’est organiser des jeux, partager nos idées et les mettre en œuvre en équipe », confie Louis, 16 ans. Pour lui qui ambitionne de devenir professeur d’EPS, l’abaissement de l’âge d’entrée en formation à 16 ans est une aubaine, car cela lui permet de se former dès le plus jeune âge au travail auprès des enfants.
Et il n’est pas le seul de son groupe à avoir saisi cette opportunité, bien au contraire. Mia, 16 ans, en témoigne : « J’ai appris d’un ami que le BAFA était maintenant accessible dès 16 ans et comme j’aime beaucoup les enfants je me suis dit que c’était l’opportunité de travailler cet été en centre de loisirs. J’ai été en centre de loisirs toute mon enfance, pour moi les animateurs permettent aux enfants d’apprendre et de découvrir beaucoup de choses tout en s’amusant. »
Pour Bruno, formateur depuis une vingtaine d’années, cette nouveauté comporte des points positifs, mais aussi son lot de défis ! « Mener une formation auprès de beaucoup de stagiaires de moins de 17 ans, ça implique quelque chose de très particulier. Ils sont très jeunes et ils peuvent manquer de maturité… mais ils ont de l’envie, et on retrouve avec eux cette ambiance très scolaire où ils travaillent dès qu’on leur demande, de manière très qualitative », remarque Bruno. Un investissement qui leur demande toutefois beaucoup d’efforts, et qui nécessite de la part des formateurs une pédagogie bien spécifique : « En général, à la fin de la journée, c’est plus dur pour eux. Donc de notre côté on ne leur tient pas la main, mais on doit vraiment plus que jamais les accompagner en s’adaptant au profil de chacun ».
Si l’accompagnement personnalisé fait partie intégrante du savoir-faire de la Fédération Léo Lagrange, les formateurs BAFA redoublent donc d’attention avec cette jeune génération. En s’adaptant aux attentes et aux caractéristiques de chaque profil, leur objectif est non seulement de les former le plus efficacement à la pratique du métier, mais aussi de leur transmettre au mieux leur passion pour l’animation. « Au début de leur stage, les jeunes ont souvent du mal à voir ce que représente la richesse humaine que l’on gagne en ayant un BAFA, mais plus les jours passent, plus ils ont un aperçu de ce dans quoi ils s’engagent. Au final, certains y trouvent leur vocation, et c’est magnifique », confie Bruno.
Le BAFA, une formation à des métiers porteurs de sens
Le moins que l’on puisse dire, c’est que cette pédagogie porte ses fruits, car à la moitié de cette semaine de formation théorique, les stagiaires ont déjà grandement conscience de l’essence des métiers de l’animation.
Louise, 16 ans, constate : « C’est un métier où on trouve tout ce que l’on veut, il y a de la créativité, des responsabilités, de l’amusement, c’est très diversifié ».
Et Carla, 18 ans, d’ajouter : « Et c’est aussi très diversifié dans les tranches d’âge avec lesquelles on travaille puisque ça va de la petite enfance à l’adolescence. S’il y a une difficulté dans cette formation c’est qu’on est un grand groupe donc on doit gérer les mésententes, mais ça fait aussi partie du métier, on ne travaillera jamais seul. »
Pour Mia, cette semaine de formation au BAFA est aussi l’occasion de découvrir une nouvelle facette du métier d’animateur.rice : « Je me suis rendue compte qu’il n’y a pas que de l’amusement mais il y a aussi tout un travail de préparation, de réglementation, de travail d’équipe».
Mais malgré les difficultés, la détermination des jeunes se nourrit du sens qu’ils·elles donnent à leur activité, comme l’affirme Thibaut, 16 ans : « Voir que l’on organise des jeux et que grâce à nous des enfants s’amusent et passent des bons moments, ça fait plaisir à voir, ça motive. »
Merci à Louise, Carla, Thibaut, Louis et Mia d’avoir répondu à nos questions ! Merci également au responsable de formation Alain Villé ainsi qu’aux formateurs Yannick Othon, William Sellah et Bruno Aguillon pour leur accueil sur le centre de formation de Bagnols-sur-Cèze !
Le saviez-vous ? La Fédération Léo Lagrange propose régulièrement des formations au BAFA dans toute la France ! Pour découvrir toutes les formations proposées dans votre région, consultez le catalogue BAFA Léo Lagrange
Pour garder le contact :
Alain Villé
Responsable BAFA-BAFD en Méditerranée
alain.ville@leolagrange.org