Le collectif du Pacte du Pouvoir de vivre, dont fait partie la Fédération Léo Lagrange, a lancé le 2 décembre dernier son école du pouvoir de vivre. Destinée à 50 jeunes de 18 à 35 ans, elle vise à leur transmettre les clés pour s’engager dans la société. Elora Hervé, responsable des projets internationaux à la FLL et Aline Willemin, administratrice de Léo Lagrange Centre Est (LLCE), ont intégré cette école et témoignent de cette nouvelle expérience en répondant à quelques questions !
Pourquoi avez-vous souhaité intégrer l’école du pouvoir de vivre ? Quelles sont vos attentes ?
Elora : Je suis très curieuse de nature et toujours partante pour de nouveaux défis. Cette formation présente les grands enjeux de notre société avec une diversité de regards tout en alliant théorie et pratique. L’idée d’intégrer une forme collective qui puisse dialoguer avec les pouvoirs publics dans la recherche d’un mieux-être général me plait beaucoup. D’un point de vue personnel, j’ai besoin, pour me sentir légitime à aborder un sujet, de l’avoir préalablement étudié. N’ayant pas toujours le temps ou ne sachant pas où aller, j’éprouve des difficultés à appréhender l’ensemble des sujets sociétaux et donc à prendre position et porter ma voix. Je pense donc que c’est cela que peut m’apporter la formation : un rendez-vous cadré en avance grâce à un engagement pris sur une durée raisonnable afin d’aborder un ensemble de sujets très variés.
Aline : A l’instar du Pacte dont elle est l’héritière, l’Ecole du Pouvoir de Vivre ambitionne de sensibiliser les acteurs de la société civile sur des grands enjeux sociétaux dans trois domaines : justice sociale, écologie et démocratie.
J’ai souhaité intégrer l’Ecole pour monter en compétence sur ces questions, j’espère en sortir avec une vision plus globale, éclairée et articulée sur les différents thèmes.
La formation se termine en juin, pouvez-vous nous dire quelques mots sur le programme, le rythme des rencontres, qui sont les intervenants ?
Elora : Nous sommes parti.es sur un rythme de 2 soirs par semaine en visio, pendant 16 semaines. Afin de rendre le programme plus digeste, il y a quelques pauses dans l’année, souvent autour des vacances scolaires. Les intervenant.es sont des membres du Pacte du pouvoir de vivre qui ont souhaité porter à l’attention des participant.es les grands enjeux sur lesquels ils sont engagés tels que la pauvreté, l’immigration, le dérèglement climatique, la santé, la justice, etc. Nous connaissons le programme environ 1 mois en avance afin de bloquer nos disponibilités et des fiches modules sont transmises une semaine avant le cours pour préparer la thématique et comprendre les modalités d’animation. L’organisation est plutôt fluide bien qu’il s’agisse d’un tout nouveau projet pour ce réseau.
Aline : Le rythme des semaines de formation est de 2 sessions par semaine, en soirée ; 32 sessions sont prévues sur 16 semaines et quelques sessions optionnelles bonus.
Les modules sont animés par les entités membres ou proches du Pacte (le Pacte regroupe 60 organisations associatives et syndicales), chaque entité spécialiste partageant ses connaissances dans son domaine d’expertise (exemple : climat, immigration, pauvreté, inégalités sociales, logement…).
Le programme est varié et complet.
De quels horizons viennent les autres étudiants de l’école du pouvoir de vivre ?
Elora : De tous horizons et c’est cela qui rend l’expérience particulièrement enrichissante. Il y a des étudiant.es mais aussi de jeunes actifs. La limite c’est l’âge car ils ont entre 18 et 35 ans. En ayant pu discuter avec certain.e.s lors du lancement de l’école, le 2 décembre dernier, je peux dire que tou.te.s sont déjà très engagés et prêts à porter leurs propositions pour que les idées des jeunesses soient entendues.
Aline : Je ne prétends pas encore connaître les profils de chaque camarade de promo mais les personnes avec qui j’ai échangé venaient d’horizons professionnels divers : étudiants en sciences humaines, en droit, travailleurs sociaux, de l’international, développeurs d’application, personnes en reconversion / transition professionnelle… Le dénominateur commun étant une sensibilité aux questions sociétales portées par le Pacte et déjà des engagements passés et présents dans l’associatif et/ou des entités militantes.
Au cours de la période de formation, vous aurez la possibilité de réaliser un stage au sein du collectif ou d’une autre association du collectif. Avez-vous déjà une idée et si oui, laquelle et pourquoi ?
Elora : Oui c’est une sorte de pré-requis ! Il convient, durant la formation ou à l’issue de celle-ci, de porter un projet ou une activité qui répond aux propositions du réseau pour être des acteurs et actrices de l’engagement et aller au-delà du théorique. Cette action peut impliquer un membre du collectif mais ce n’est pas nécessaire. De mon côté, je n’ai pas encore une idée claire de ce que je souhaite proposer. Ma sensibilité aux questions de migrations et de lutte contre les inégalités me porteraient vers une action d’éducation à la solidarité internationale mais je n’ai pas, pour le moment, les contours précis de ce que je souhaite porter ou avec qui.
Aline : L’idée étant de penser une action où l’on peut apporter quelque chose de nous, je suis encore en réflexion, mes appétences et compétences étant situés à différents endroits (prévention en vie affective et sexuelle, théâtre d’improvisation, éducation à la citoyenneté, beaux-arts, patrimoine…).
Je pense contacter le Groupe local du Pacte de Pouvoir de Vivre pour prendre connaissance de leurs projets en cours et liens avec d’autres entités locales, cela m’aidera sans doute à préciser les choses.
Que se passera-t-il après cette période de formation ? Comment envisagez-vous l’après ?
Elora : Pour le moment je me concentre vraiment sur la période de formation. Il est compliqué de savoir comment je souhaiterais m’engager après, sans avoir compris dans son ensemble les sujets portés et les modalités de participation. Il est évident que ce sera très intéressant d’un point de vue personnel mais aussi pour le collectif. Reste à voir quelles seront les propositions des participant.e.s et quelles seront celles qui méritent d’être poursuivies.
Aline : J’espère pouvoir mettre à profit les connaissances acquises pour continuer à être investie et engagée dans les différentes sphères que je fréquente (travail, associations…), affiner ma conscience politique et mes propres opinions ; peut-être me sentir encore plus légitime, en tant que citoyenne, à m’exprimer lors d’instances démocratiques ouvertes (réunions publiques, consultations…) ou encore rejoindre des initiatives associatives rencontrées lors de mon parcours.
Retrouvez l’interview de Philippe Giraud, administrateur et qui représente la FLL au Pacte du pouvoir de vivre.
Pour garder le contact :
Elora Hervé
Responsable des programmes internationaux
elora.herve@leolagrange.orgAline Willemin
Administratrice LLCE
aline.willemin@leolagrange.org