Depuis septembre 2023, tous les accueils périscolaires, l’accueil de loisirs et l’accueil jeunes de la commune d’Essey-lès-Nancy (54) sont gérés par Léo Lagrange Centre Est, après avoir été en régie municipale depuis toujours. Pascal Laurent, 1er adjoint aux finances, aux ressources humaines et à la communication, ainsi que Monika Poydenot, adjointe à l’éducation, nous expliquent leurs attentes et ambitions pour cette délégation de service public.
La municipalité gérait auparavant en direct le périscolaire, l’accueil de loisirs et l’accueil jeunes. Pour quelles raisons avez-vous choisi de déléguer ces activités ?
Pascal Laurent : Certains animateurs étaient vacataires et en tant que municipalité, nous ne pouvions pas pérenniser ces contrats. Cette délégation à un prestataire représente donc une mesure de dé-précarisation d’une partie des équipes. Ces animateurs sont aujourd’hui en contrat à durée indéterminée intermittent (CDII) avec Léo Lagrange Centre Est.
De plus, nous voulions offrir aux habitants des prestations éducatives au moins équivalentes et même avec une réelle plus-value, en faisant appel à une structure solide, avec une ouverture et de l’expérience dans ce domaine.
Pour l’accueil jeunes par exemple, nous souhaitions diversifier les activités proposées, développer l’encadrement par des professionnels autres que sportifs.
Lorsque votre choix a été fait, vous avez organisé une réunion publique pour présenter aux familles la délégation de service public (DSP) et Léo Lagrange Centre Est. Comment cela s’est passé ?
Monika Poydenot : Il était important pour nous d’expliquer ce nouveau fonctionnement ainsi que la structure qui agirait pour notre compte. Plusieurs salariés responsables de Léo Lagrange Centre Est ont participé, pour présenter votre association, son histoire, sa philosophie et ses outils pédagogiques. Nous avons aussi consacré un dossier à cette DSP dans notre journal municipal.
Qu’est ce qui vous a convaincu dans la candidature de Léo Lagrange Centre Est ?
Pascal Laurent : Nos animateurs disposaient déjà d’une grande expérience mais ils étaient aussi demandeurs de nouveaux outils. Nous avons constaté que Léo Lagrange propose des formations qui vont faire évoluer les équipes, tout comme les échanges au sein du réseau avec les autres structures Léo Lagrange dans toute la France.
Même si l’offre financière au global nous coûte plus cher que la gestion municipale, la plus-value que nous pourrons en retirer est convaincante. Les malles pédagogiques, le programme Hub Léo, l’interconnexion au sein du réseau Léo Lagrange nous ont séduits.
Monika Poydenot : Avec Léo Lagrange, nous comptons disposer d’un savoir-faire reconnu, avec les compétences nécessaires pour une animation de qualité qui enrichira nos dispositifs enfance et jeunesse. De plus, nous partageons un socle de valeurs qui sont celles de l’éducation populaire.
Les valeurs de l’éducation populaire portées par Léo Lagrange sont importantes pour vous ?
Pascal Laurent : Notre pôle jeunesse a été construit autour des valeurs de l’éducation populaire. Les animateurs que nous embauchions venaient de ce secteur. La laïcité, la démocratie, la mixité sont des valeurs importantes pour nous. Nous avons placé notre mandat sous 3 axes : solidarité, citoyenneté et environnement. Ce sont aussi des valeurs que nous retrouvons chez vous.
Comment va se passer la collaboration entre les équipes Léo et celles de la commune ?
Pascal Laurent : Justement la possibilité de co-construction et la qualité des échanges avec Léo Lagrange Centre Est ont pesé dans notre choix. Nous souhaitons pouvoir co-construire autour des outils proposés par vos équipes.
Nous avons mis en place des documents de suivi et de bilan que les équipes Léo Lagrange devront nous transmettre. Nous avons mis en place un comité de suivi qui pourra faire des suggestions et que nous réunirons trois fois par an, et un comité de pilotage, où se prendront les décisions d’éventuelles modifications, qui se tiendra une fois dans l’année.
Quelles sont vos attentes quant à cette DSP ?
Monika Poydenot : Nous attendons d’avoir un suivi précis de la gestion, des effectifs et des activités proposées.
Pascal Laurent : Nos attentes sont contractuelles, quant au suivi de l’activité et pour évaluer la satisfaction des parents.
Nous avons passé le 1er trimestre de mise en route, nous savons qu’il y a des contraintes administratives à gérer, liées entre autres au transfert de nos salariés municipaux qui sont à présent des salariés Léo Lagrange, y compris ceux et celles qui étaient fonctionnaires.
Pour l’instant, nous sommes très contents de cette DSP, cela s’engage très bien, les relations sont excellentes. Nous savons bien qu’il y aura aussi des problèmes à résoudre et des ajustements à envisager, c’est normal et nous saurons dialoguer pour lever les freins s’il y en a.