Rencontre avec Jeanne, 22 ans, après son accompagnement de quelques mois par Christophe dans le cadre du programme Mentorat By Léo. D’une idée au très beau projet entrepreneurial qui l’a menée jusqu’à l’Hôtel de Matignon le 8 mars dernier, elle raconte ce que le mentorat lui a apporté. Retour sur ce parcours des plus inspirants.
Le mentorat comme tremplin à un projet d’entreprenariat
À 22 ans, Jeanne est étudiante en droit à Paris et a vécu différentes expériences en Espagne et en Amérique Latine via les programmes Erasmus et Erasmus +. Lors de ces séjours étudiants à l’étranger, elle pose un constat partagé par de nombreux·ses jeunes expatrié·es : « dans tous les endroits où j’ai vécu il était compliqué pour moi de trouver une colocation, et de m’intégrer culturellement. C’était uniquement après m’être fait des amis que je parvenais à vraiment m’installer et m’intégrer. » De là, une idée germe dans la tête de la jeune étudiante : une plateforme dédiée à la collocation à l’international, mais comment ? « J’avais une très belle idée qui se confirmait au fur et à mesure, mais tellement d’étapes à franchir jusqu’à sa réalisation ! » témoigne-t-elle.
En en parlant autour d’elle, elle entend parler du mentorat, jusqu’à finalement s’inscrire sur Mentorat by Léo via la plateforme gouvernementale 1jeune1mentor.fr. « Autour de moi, personne n’avait jamais monté sa boîte, et à Paris je ne connaissais pas grand monde. Avec mon mentor, j’avais quelqu’un qui prenait le temps de revenir sur tout ce que je faisais, et de m’expliquer des notions très basiques d’entreprenariat, et j’en avais besoin pour la suite ! »
Petit à petit, l’oiseau fait son nid
Chaque semaine, Jeanne et Christophe s’organisent un appel téléphonique pour faire le point ensemble sur l’avancée du projet de Jeanne. La jeune entrepreneuse, avec le soutien régulier de son mentor, fait mûrir son projet à vitesse grand V, et ne manque pas de métaphores pour illustrer les bénéfices de l’accompagnement en mentorat : « Un peu comme un coach sportif, toutes les semaines, Christophe me demandait où j’en étais, ce qui avait avancé et on regardait ensemble les étapes à franchir. Globalement, il m’a permis de mettre le pied à l’étrier et de me dire que c’est fait, je suis cheffe de projet et que ce n’est plus qu’une idée qui me trotte dans la tête. »
De ces échanges naissent des avancées concrètes pour Jeanne : en moins de deux mois, elle met au point son pitch de présentation et démarche des financeurs, crée son business plan et son budget prévisionnel… « Tous ces documents, je les ai produits, il ne les a pas tous relus, mais si on n’avait pas eu ces heures de travail ensemble au préalable, je ne suis pas certaine que je les aurais sortis moi-même. Il m’a fait des retours constructifs, il m’a beaucoup expliqué et parlé de ses expériences. C’était très agréable de pouvoir lui poser toutes ces questions, même si certaines peuvent paraître stupides, puisqu’on est dans un contexte de bienveillance et d’écoute. »
Reconnaissance et gratitude à la clé
Au-delà de la croissance de sa nouvelle start-up, Jeanne souligne l’humanité de ce temps de mentorat, et considère l’objectivité de son mentor dans ces échanges comme une nécessité : « Ce n’était pas un collaborateur, plutôt un guide quelque part. Puisqu’il n’a aucun intérêt stratégique ou financier à ce que mon entreprise réussisse ou échoue, c’est un engagement totalement désintéressé, et donc purement humain. Christophe ne pose pas de vérités générales, il propose. Après, je suis libre de dire que je ne suis pas d’accord avec sa remarque et on en parle ouvertement, de manière constructive. […] Il est vraiment venu valoriser et valider mon idée et ma capacité à la réaliser. »
Comme un dernier coup d’accélérateur à la naissance de son entreprise, Jeanne participe au concours national « 101 femmes de Matignon ». Soutenue dans sa démarche par Christophe, Jeanne est sélectionnée pour représenter le Tarn, et rencontre les ministres Aurore Berger et Olivia Grégoire, ainsi que le Premier ministre Gabriel Attal à l’Hôtel de Matignon. Tous·tes sont venus saluer le travail de ces jeunes entrepreneuses à l’occasion du 8 mars 2024. « C’était très gratifiant et valorisant comme moment, surtout quand il reste encore beaucoup à faire et qu’on se sent toute petite face à ce volume de travail, de se faire féliciter pour ses efforts. »
Le concours « 101 femmes de Matignon » valorise 101 femmes entrepreneuses sur l’ensemble du territoire français : une femme par département est ainsi récompensée. Ce concours est organisé par le ministère chargé de l’Egalité entre les femmes et les hommes et de la Lutte contre les discriminations, avec le soutien de Bpifrance. Les candidates doivent être accompagnées par une structure d’appui à la création d’entreprise, et les lauréates bénéficient d’un accompagnement personnalisé couvrant l’ensemble des besoins des entrepreneuses.
« Aujourd’hui, on a répondu ensemble à mes principales problématiques, Christophe m’a en quelque sorte appris à lire, et maintenant je dois apprendre à compter. » Aujourd’hui, Jeanne et Christophe poursuivent leur chemin ensemble, et le parcours entrepreneurial de Jeanne est également renforcé par l’accompagnement d’un second mentor. La jeune femme entend continuer à donner corps à son entreprise, et pourquoi pas, par la suite, accompagner un ou une jeune à son tour dans la construction de son projet : « C’est comme cela que ça fonctionne non ? Il y a des personnes qui vous tendent la main, et puis c’est à votre tour ! »
Pour suivre l’avancée de l’entreprise de Jeanne « Busco Roomies », rendez-vous ici !