Noémie a travaillé pendant de nombreuses années au sein du périscolaire nantais et depuis 2023, en tant que cheffe de centre pour des séjours du service national universel (SNU). Plus de 15 ans dans l’animation et un engagement bénévole dans la protection civile lui donnent les arguments et les compétences pour piloter et faire vivre les séjours SNU au rythme de l’éducation populaire.
Des expériences en maison de quartier, accueil de loisirs et accueil périscolaire
Le parcours professionnel et bénévole de Noémie est marqué par l’engagement ! Le BAFA en poche à 17 ans, la jeune femme enchaîne alors les expériences professionnelles, tout d’abord comme assistante d’éducation en lycée puis en campings pour s’occuper de l’animation à destination des enfants et en maison de quartier avec des adolescent.es.
Elle intègre ensuite l’accueil de loisirs et le périscolaire nantais, avant sa gestion par Léo Lagrange Ouest (LLO). « J’ai été directrice adjointe d’un accueil de loisirs pendant 10 ans, puis directrice périscolaire. J’ai passé entre temps le BAFD et le BPJEPS » raconte la professionnelle qui devient ensuite salariée Léo lors de la reprise du marché par LLO.
En avril 2023, Noémie quitte son poste pour rejoindre sa Vendée natale et à cette occasion Léo Lagrange Ouest lui propose de prendre la direction des séjours SNU de juin et juillet. Forte de cette première expérience, elle se voit confier la direction des séjours pour la même période, en 2024.
Diriger un séjour SNU, c’est diriger un séjour jeunesse
La professionnelle estime que sa mission pour le SNU correspond à la direction d’un séjour jeunesse : « nous accueillons les jeunes et organisons les 2 semaines en fonction d’objectifs pédagogiques. Les séjours SNU sont consacrés au développement de l’engagement citoyen et visent aussi à préparer notre public à devenir adulte : gestion d’un budget, santé, prévention des addictions, des risques sexuels etc. »
En tant que responsable, elle manage une équipe conséquente, plus nombreuse que pour une colonie de vacances. Pour un séjour de 182 jeunes, 27 professionnel.les sont mobilisé.es : un directeur adjoint pour la pédagogie, un adjoint pour l’encadrement de l’équipe et les plannings de travail, une intendante pour l’administratif, un référent cohésion et sport, un référent sanitaire, un référent vie collective, les cadres de compagnie et les animateur.rices-tutrices de maisonnée.
L’équipe est composée de personnes issues de l’éducation populaire, de l’Education nationale et des corps en uniforme, « le SNU est le fruit de l’interaction entre nous 3. L’éducation populaire apporte beaucoup aux jeunes pendant ces séjours : apprendre à réfléchir par soi-même, comment devenir acteur et non pas consommateur de l’activité, la mixité des publics, entre autres », explique Noémie.
Les méthodes et valeurs de l’éducation populaire au quotidien
Fidèle aux méthodes de pédagogie active de l’éducation populaire, elle a instauré des veillées pendant lesquelles les jeunes choisissent le programme : sport, débat, rencontre avec des personnes engagées ainsi que des temps de démocratie interne. « Nous animons des conseils de vie, qui sont des temps d’échange pour faire le bilan de la journée, recueillir les suggestions d’améliorations et nous voyons ensuite comment nous pouvons ajuster, prendre en compte les propositions des jeunes » détaille la cheffe de centre.
Noémie possède la double compétence éducation populaire et corps en uniforme, car elle est bénévole à la protection civile. L’engagement au service des autres est au cœur de son parcours. Le SNU résonne donc particulièrement pour elle : « l’idéal serait que le SNU devienne permanent, pour monter des partenariats par exemple, il y a un véritable potentiel. Dans l’animation, nous avons la connaissance du public jeune, les compétences pour organiser des séjours éducatifs. Nous pourrons ainsi agir pour que le SNU soit de plus en plus imprégné de l’éducation populaire, au service de la jeunesse ! »
Montrer la voie de l’engagement
La professionnelle a conscience que tout un chacun peut disposer d’une image sur le SNU qui ne corresponde pas à la réalité, elle insiste pour dire que ce dispositif donne du sens à la jeunesse et à l’engagement qu’il.elles pourront avoir demain. « Le SNU leur montre de quelles manières il.elles pourront s’engager pour leur avenir et pour l’intérêt général » conclut Noémie.