Elle a eu lieu ! La journée de l’enfant africain qui devait se tenir dans l’ensemble des 10 fédérations africaines Léo Lagrange le 16 juin dernier a, dans la plupart des pays, été repoussée. En effet, avec la crise sanitaire, les autorités ne permettaient pas le rassemblement dans le cadre des célébrations. Qu’à cela ne tienne, les fédérations africaines se sont adaptées et après le Cameroun, le Mali et la Côte d’Ivoire, c’est au tour du Bénin.
Ci-dessus les rassemblements des Journées de l’enfant africain au Mali et au Cameroun
Au Bénin, les activités se sont déroulées à Zakpota, au siège de l’Association Sonagnon des Enfants de Zakpota (ASEZ), le 19 août dernier. La protection de l’enfance et l’information auprès des enfants sur leurs droits étaient au cœur des actions. Ainsi, les animateurs et jeunes ont échangé sur le trafic d’enfant, la dénonciation des maltraitances et la répression des auteurs de méfaits. Cette sensibilisation est d’autant plus importante que les enfants ignorent souvent qu’ils ont des droits et qu’ils peuvent parler sans craindre des répercussions.
Ainsi, les différents intervenants ont expliqué les types d’intervention qu’ils apportent en cas de violation des droits de l’enfant lorsque c’est porté à la leur connaissance. Ils ont notamment donné des chiffres sur le nombre d’enfants victimes récupérés et réinsérés, le nombre de cas de violence signalés à leur niveau, le nombre de parents interpellés dans la commune. Ils ont alors expliqué les processus de dénonciation des abus ou de revendication des droits des enfants opérationnels à leur niveau.
Les enfants ont ensuite posé des questions d’éclaircissement sur l’origine de la Journée de l’Enfant Africain, les conditions de protection prévues pour les enfants qui viennent dénoncer des abus. Ils ont demandé à ce que les différentes structures présentes accompagnent davantage les enfants de l’ASEZ, en particulier et ceux de la commune de Zakpota en général.
Les enfants, très attentifs aux explications et posant de nombreuses questions
Que ce soient les enfants ou les intervenants, tous ont été enchantés de cette initiative.
« Nous, au niveau du Centre de promotion sociale, nous recevons tous les jours des cas. Nous en référons quelques-uns à la Police Républicaine et pour d’autres, nous sollicitons la Mairie qui a souvent du mal à nous accompagner. Mais maintenant que le Secrétaire Général de la Mairie nous rassure devant les enfants de l’accompagnement de la Mairie, nous pouvons dire que grâce à la Fédération Léo Lagrange Bénin, les enfants seront plus nombreux désormais à bénéficier de nos appuis jusqu’au bout. » Florice HOUNWEDO, Chargée de protection au Centre de Promotion Sociale de Zakpota.
Quant aux enfants, ils ont très bien réagi : « Merci à Léo Lagrange Bénin qui nous a permis aujourd’hui de savoir que beaucoup de choses se font pour nous et qu’il y a plusieurs structures dans la commune qui s’occupent de notre bien-être et de notre évolution. »
« Moi je suis très contente parce que nous savons désormais que nous pouvons dénoncer les cas de violences sans être inquiétés par les auteurs. Je suis contente aussi parce que nous avons reçu chacun un cache-nez et puis nous avons partagé un repas en commun à la fin des échanges ».
Ce projet a été soutenu par le Fonds de dotation de la Fédération Léo Lagrange et a permis de rassembler de multiples partenaires locaux (Organisation Internationale pour les Migrations, Ministère des Affaires Sociales et de la Microfinance, Office Central de Protection des Mineurs (OCPM), Commissariat de Zakpota, Plan International Bénin et la Mairie de Zakpota). Merci à tous.