Le pôle engagement Léo Lagrange Sud-Ouest et l’Union régionale sportive Léo Lagrange Occitanie (URSLL) avaient démarré fin 2020 leur première formation dédiée à la lutte contre les discriminations et les violences dans le sport. Les participant.e.s ont terminé cet été le cycle de cette première édition. L’heure est au bilan !
Les nombreux témoignages et fait divers relatifs à des situations discriminatoires et la campagne du Ministère des sports consacrée à la sensibilisation et à la prévention des violences dans le sport, montrent l’importance d’agir face à ces problématiques. De plus, le colloque organisé en 2019 par l’URSLL Occitanie intitulé « Ensemble, innovons dans notre lutte contre les discriminations et les violences dans le sport » avait convaincu les parties prenantes de la nécessité de mettre en place une formation consacrée aux discriminations dans le sport.
Formation destinée aux éducateur.rice.s sportif.ve.s, encadrant.e.s, dirigeant.e.s, bénévoles et salarié.e.s de toutes disciplines, six participant.e.s, bénévoles et salarié.e.s, de Midi-Pyrénées ont participé à cette première édition. Il.elle.s sont issu.e.s de ligues importantes (basket, rugby, équitation) et de clubs locaux (escrime et club alpin et de montagne).
Trois journées échelonnées sur plusieurs mois
Trois modules, correspondant chacun à une journée, composaient cette formation qui s’est déroulée sur plusieurs mois :
- Module 1 « découverte de l’approche théorique, enjeux et proposition d’expérimentations » : pour comprendre et appréhender les discriminations.
- Module 2 « Rencontre terrain dans vos structures » : pour aider à voir les zones de progrès et les organisations spécifiques problématiques.
- Module 3 « Echanges sur les expérimentations et plan d’action » : pour construire collectivement et individuellement des plans d’actions adaptés à chacun et aider à la coopération entre les structures.
Alexandra Genesty, directrice technique nationale bénévole, en charge des publics éloignés au sein de la Fédération Française des Clubs Alpin et de Montagne (FFCAM) a participé aux trois journées. Elle était accompagnée de la présidente de son comité régional pour la dernière séance. Confrontée à des comportements discriminatoires au sein du club local auquel elle adhère, elle a souhaité se mobiliser pour faire bouger les lignes : « Pouvoir suivre cette formation m’a apporté des billes, même si nous n’avons pas encore réglé le problème. ».
L’échange de pratiques et le partage de ressources
En effet, Alexandra a conscience de l’ampleur de la tâche pour parvenir à faire évoluer les comportements. La rencontre avec les autres clubs, permise par ces journées de formation, lui a été très bénéfique : « Lors de la troisième de journée, nous analysions les problématiques rencontrées par les autres clubs, puis nous mettions en commun nos observations. Nous avons collecté ainsi des idées et des pistes d’action, la présidente de notre comité régional a récupéré par exemple la charte du rugby et du basket, de plus, nous avons gardé le contact avec eux. Nous allons réfléchir à comment adapter ce qu’ils ont fait. Cet échange de pratiques est vraiment utile et nous rassure : nous ne sommes pas les seuls à avoir ce type de problèmes et nous savons que nous devons faire avancer les choses, chacun à notre rythme ! »
Amorcer la recherche d’une solution
Audrey Cesarini, conseillère technique fédérale pour l’URSLL Occitanie et qui coordonne cette action, confirme l’importance du format voulu pour ce cycle : « Lorsque nous avions proposé cette formation, nous avions insisté auprès du Comité régional olympique et sportif pour maintenir trois journées de formation réparties dans le temps. Dans la formule que nous voulions mettre en place, une seule journée n’était pas suffisante. Nous voulions aller plus loin et accompagner les bénévoles associatifs et les salariés à la recherche d’une solution adaptée à leur contexte. »
Audrey et Yannick Seguignes, directeur du pôle engagement Sud-Ouest, se félicitent d’avoir conservé cette formule. La rencontre dans la structure sportive, club ou comité régional, avec ses bénévoles et ses dirigeants puis l’échange collectif lors de la dernière journée, permettent à chacun de prendre le temps de comprendre les enjeux. Audrey précise : « le but n’est pas de leur remettre un plan d’action clé en main à l’issue de la formation. Nous les accompagnons à faire émerger leur problématique puis nous amorçons avec eux la réflexion et la recherche d’une solution acceptable dans leur collectif. Et cela peut prendre du temps. »
Une nouvelle session de formation à Montpellier
Une nouvelle promotion a démarré mercredi 25 août à Montpellier (34) avec huit participant.e.s de deux clubs sportifs et de deux structures sportives départementales et régionales différents. Il.elle.s termineront leur cycle de formation en décembre prochain.
L’objectif est d’essaimer cette formation dans les territoires des pôles engagements Sud-Ouest et Méditerranée et pourquoi pas, à l’ensemble des pôles engagements et Unions régionales sportives Léo Lagrange (URSLL).