« Tous vigilants face au harcèlement scolaire » : la campagne de la ville de Bourgoin-Jallieu a remporté, le 9 décembre dernier, le 33e Grand Prix de la communication publique. Au cœur de cette campagne, une étude sociologique et un court-métrage « Et si » réalisé par Maxime Strzempa, les jeunes du conseil municipal des jeunes, géré par Léo Lagrange Centre Est, et du Hub Léo de Bourgoin-Jallieu. Retour sur cette belle aventure !
« L’année dernière, un groupe du conseil municipal des jeunes a souhaité réfléchir sur le harcèlement. L’un d’entre eux avait été harcelé et avait envie de réaliser un court-métrage sur le sujet », raconte Anaïs Cotenceau, chargée de mission Léo Lagrange citoyenneté. « Nous avons présenté le projet à Dorian Maillet, adjoint du maire de Bourgoin-Jallieu en charge des associations et de la jeunesse, qui nous a donné le contact du réalisateur Maxime Strzempa. Le projet était lancé ! »
Des jeunes du Hub Léo de Bourgoin-Jallieu ont également rejoint le projet. Dans le cadre du Hub métiers, qui leur permet de découvrir un large panel de métiers, ils s’intéressaient aux métiers du cinéma. « Le projet de court-métrage tombait à pic », explique Anaïs. Les jeunes ont pu vivre la réalisation du court-métrage dans son intégralité. Tournage, montage, étalonnage, ajout de la musique, les participant.es étaient de toutes les étapes. Anaïs et Déborah Zieba, animatrice jeunesse au Hub Léo de Bourgoin-Jallieu, ont rédigé le scénario à partir des scènes imaginées par les jeunes. Ces derniers l’ont ensuite retouché.
En parallèle, un autre groupe du conseil municipal des jeunes a réalisé une étude sociologique sur le harcèlement auprès des collégien.nes de Bourgoin-Jallieu. Leur objectif, comprendre les origines et les manifestations du harcèlement. « Souhaitant être les plus objectifs possibles, ils ont travaillé avec Valentin Pellicano, étudiant en sociologie », raconte Anaïs. « Ils ont défini leur sujet, réfléchi aux hypothèses. »
« Les jeunes ont réussi à proposer un autre regard sur le harcèlement. Ils souhaitaient parler aux harceleurs et aux témoins et montrer que le harcèlement ne se traduit pas forcément par des attaques frontales. Il est plus insidieux. C’est souvent de la violence banalisée ou le sentiment de sentir invisibilisé par ses pairs », témoigne Anaïs. « Grâce à ces deux projets, les jeunes ont pris conscience des violences et ont pris de la distance pour mieux les comprendre. Désormais, ils ont envie d’agir ! Ils ont pris des forces et je trouve ça beau ! »
Découvrez également les coulisses de ce projet avec les témoignages d’Anaïs Cotenceau, chargée de mission Léo Lagrange citoyenneté et de Déborah Zieba, animatrice jeunesse au Hub Léo de Bourgoin-Jallieu.
« Il y a eu tout un travail de réflexion sur quel est le point de vue qu’on va aborder dans le court-métrage. Est-ce qu’on s’adresse aux victimes ou aux témoins ? Il y a eu beaucoup d’échanges avec les jeunes et Maxime, le réalisateur. Qu’est-ce qui serait le plus utile ? Qu’est qu’on a le moins vu dans les courts-métrages ? », explique notamment Anaïs.