L’UNSLL accueille depuis 2016 des doctorantes dans le cadre de Conventions industrielles de formation par la recherche (Cifre). Samar Ezzina a soutenu sa thèse en 2020 et travaille actuellement comme cheffe de projet sport-santé-innovation. Sophie Petit a été recrutée en contrat Cifre en décembre 2021 en tant que coordinatrice socio-sportive et a engagé ses travaux de thèse en janvier 2022.
Samar Ezzina est une sportive de haut niveau lorsqu’elle arrive en France pour poursuivre sa carrière sportive et ses études. Son objectif : réaliser un doctorat. Deux années de démarches et de rencontres ont été nécessaires à la jeune femme pour parvenir à ses fins : « Jeunesse et sports, pour qui je travaillais comme vacataire, m’a mis en lien avec Carine Varlez, conseillère technique de l’UNSLL. J’ai ensuite rencontré Philippe Nicolino, directeur. Mon projet scientifique l’intéressait, le doyen de ma fac me soutenait et la CARSAT co-finançait ma Cifre. Mon profil international et sportif intéressait Léo, j’ai été super bien accueillie à l’UNSLL et enfin, tout correspondait ! J’ai trouvé avec l’UNSLL la bienveillance et un projet social qui me convenait parfaitement ! »
Détecter les fragilités chez les seniors et éviter les chutes
Samar signe son contrat avec l’UNSLL en septembre 2016 et démarre sa Cifre en février 2017. Sa thèse vise à étudier la mise en place d’un protocole pour détecter les fragilités chez les seniors pour prévenir et éviter les chutes. Pour Léo, elle travaille alors en tant que chargée de projets sport-santé et s’occupe de plusieurs programmes tel que le dispositif pour les seniors intitulés Deuxième souffle, « je répondais aux appels à projets, je réalisais les bilans d’actions, j’effectuais les formations des intervenants… »
Deuxième souffle est un dispositif national de l’UNSLL qui propose aux plus de 60 ans des activités physiques adaptées, pour favoriser l’inclusion sociale, l’amélioration du capital santé et l’accès aux soins.
Sans Cifre, l’école doctorale refusait à Samar son entrée en doctorat, de plus « être en CDI avec l’UNSLL m’a apporté énormément de sérénité. J’ai toujours été très engagée et je ne pensais pas trouver une organisation comme l’UNSLL en France, nous avons vraiment eu dès le départ un très bon feeling ! » De plus, Samar savait qu’à l’issue de sa thèse, elle conserverait son poste salarié, « je préparais ma thèse en me projetant dans l’après, obtenir mon doctorat signifiait tourner la page et commencer une nouvelle étape avec l’UNSLL, ce qui était très motivant ! »
Interagir : faire marcher un jeune avec un senior pour restaurer de la mobilité
Elle soutient sa thèse en novembre 2020 puis devient cheffe de projet. Samar a créé le programme « Interagir » et expérimente actuellement le protocole qui a été validé pendant son doctorat. Il s’agit d’un protocole de réhabilitation à la marche permettant de restaurer la complexité du système de locomotion des personnes âgées.
Pour cela, des binômes seniors et volontaires en service civique ont été mis en place, ils doivent suivre un programme de marche hebdomadaire. Samar précise « en faisant marcher de manière synchronisée un jeune, qui a une plus grande complexité dans sa locomotion, avec un senior, ayant une complexité altérée, nous avons réussi à restaurer la complexité chez le senior. Ceci grâce à un phénomène d’appariement entre les deux systèmes. Cela signifie que le senior regagne en adaptabilité et robustesse et que nous évitons ainsi des risques de chute et donc de fragilité. »
Les effets des dispositifs socio-sportifs sur la vulnérabilité des jeunes
L’UNSLL vient de recruter Sophie Petit en Cifre. Tout comme Samar, la jeune femme a été très soutenue par l’UNSLL « j’ai rencontré l’Union sportive pendant mon stage de Master 2 avec l’URSLL des Hauts-de-France. Mon sujet de mémoire portait sur la qualité de vie des jeunes à travers des dispositifs socio-sportifs. J’avais déjà le projet de faire un doctorat et j’ai été soutenue par Léo pour la mise en place de la Cifre. »
Sophie coordonne le projet Flexsport santé, vulnérabilités et territoires, destiné aux jeunes prioritairement issus des quartiers politique de la ville (QPV). Ce projet est porté par l’Union Régionale Sportive Léo Lagrange des Hauts-de-France. Ses missions sont en lien direct avec sa thèse, dont le sujet porte sur l’analyse des politiques publiques en lien avec les dispositifs et les réseaux d’acteurs socio-sportifs, ainsi que leurs effets sur la vulnérabilité de leurs jeunes bénéficiaires. « Être salariée Léo me facilite l’accès à mon terrain d’étude. ». Elle travaille en effet avec quatre structures affiliées Léo qui repèrent des jeunes et les accompagnent, entre autres grâce à des activités sportives.
De plus, son sujet de recherche représente une opportunité pour l’UNSLL : « les associations ont besoin de pouvoir démontrer et valoriser l’impact de leurs actions auprès de leurs bénéficiaires. Mon objectif est de parvenir à la réalisation d’outils pour mesurer l’impact des dispositifs et recenser ce qui fonctionne ou pas. »
Rendez-vous dans quelques mois pour suivre l’avancement de l’expérimentation d’Interagir et les premières analyses de Sophie sur les effets de nos dispositifs sur les jeunes.
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