Les professionnel.le.s Léo Lagrange ont allié leurs expertises afin de créer un nouveau programme d’éducation à la citoyenneté, dédié aux élèves de la primaire et du secondaire, en alliant l’activité physique et les débats. La transversalité des savoir-faire Léo est au cœur de cette action !
Le pôle engagement Méditerranée et l’Union régionale sportive Léo Lagrange Occitanie (URSLL) s’était déjà rencontré sur le dispositif Déclic d’INFORIM, dédié aux décrocheur.se.s scolaires. Ils intervenaient séparément mais ont vite compris l’intérêt d’allier leurs méthodes. Rémi Rodriguez, agent de développement socio-sportif précise : « avec Déclic, nous remobilisons les jeunes par l’activité physique, nous travaillons l’estime de soi, les compétences, l’investissement sur une tache dans la durée. » Louna Langlois, animatrice du réseau Démocratie & Courage complète : « nous avons trouvé que nous étions super complémentaires sur ce public décrocheur scolaire ». Ils ont donc imaginé « Bouge, respecte et pense » !
« Bouge, respecte et pense » se déroule en une journée de six heures et alterne des temps de réflexion et de débats et des ateliers sportifs à partir d’activités physiques émergentes, en équipe, parfois en auto-arbitrage et sans niveau d’expertise préalable.
Mieux comprendre le cercle vicieux de la violence
Les pros du pôle engagement animent des temps de débats sur le sexisme et l’homophobie, les violences, les préjugés et les discriminations ou encore la laïcité, en fonction du choix de l’équipe pédagogique au sein de l’établissement.
Ainsi, à partir d’outils déjà utilisés par ailleurs, tels que le violençomètre, les animateur.rice.s échangent avec les scolaires sur les représentations et la sensibilité de chacun.e face à la violence. Avec le triangle de l’abus, il.elle.s amèneront les participant.e.s à comprendre le cercle vicieux de la violence. Audric Vilatte, en service civique avec Louna explique : « L’idée est de montrer qu’en situation de violence ou de discrimination, il y a toujours une personne qui agresse, une autre qui est agressée puis un certain nombre de témoins. Nous pouvons rompre la situation de violence grâce aux témoins. En tant que témoins, nous pouvons être porteur d’une action et débrayer la situation de violence. Par cette activité, nous voulons promouvoir l’empowerment collectif au sein d’une classe. ». Le mur des insultes ou la pétanque humaine aveugle constituent également des outils mobilisables par les pros.
L’activité physique pour conserver l’attention de tou.te.s
L’alternance entre l’activité physique et les temps de débats plus statiques et réflexifs est parfait pour les jeunes ou certains publics. Rémi explique : « Le rôle du corps dans l’apprentissage est très important, le corps est un outil formidable pour l’apprentissage. ».
Pour Audric, les ateliers du pôle engagement permettent de développer des connaissances et de savoir débattre, mais en fonction des publics, rester sur une chaise peut être facteur de décrochage, « le jeu comme support de réflexion et énergiseurs, c’est une manière de refocaliser l’attention de tous et toutes. Nous allions ainsi le geste et l’esprit pour une meilleure compréhension de tou.te.s. Nous utilisons le corps et pas seulement les concepts, nous sommes plus inclusifs, nous composons avec toutes les manières d’apprendre. »
Les deux équipes ont remporté un concours lancé par la mutuelle Aésio, ils souhaitent à présent être soutenus par des collectivités territoriales et pouvoir ainsi dupliquer leur action auprès de collèges et lycées de la région ainsi qu’auprès d’établissements scolaires de quartiers politique de la ville (QPV).