L’Instep Occitanie a démarré en octobre 2021 sa première formation suivie en contrat d’apprentissage : le certificat professionnel de la jeunesse, de l’éducation populaire et du sport (CPJEPS). Quatorze stagiaires alternent entre les temps de formation théorique et leur emploi d’animateur.rices périscolaires. Cyril Mentec, Tristan Bacharan et Valentin Maillot témoignent de leur expérience d’apprentis.
Tous les trois ont saisi l’opportunité de se professionnaliser grâce à cette formation, lorsque leurs employeurs, Léo Lagrange Méditerranée et Vacances Evasion, leur ont proposé d’intégrer le CPJEPS en alternance.
L’échange de pratiques entre animateur.rices
Ils sont animateurs dans le périscolaire et l’accueil de loisirs à Montpellier depuis 2 et 3 ans. L’échange de pratiques est l’une des plus-values de ce type de formation pour Valentin : « nous sommes tous animateurs dans le périscolaire, c’est extrêmement enrichissant et stimulant. Il y a une émulation dans le groupe, grâce à la pluralité de nos expériences. »
Des temps sont dédiés, pendant la formation, pour cela. Cyril explique : « tous les mercredis, nous consacrons une heure à nous entraîner entre stagiaires sur l’animation d’activités. Nous identifions les points positifs ou d’amélioration sur notre manière d’animer et nous nous faisons des retours. »
Les allers-retours entre la théorie et le terrain
L’un des atouts de l’apprentissage consiste à proposer des enseignements théoriques qui pourront être mis en pratique sur le terrain immédiatement. Cyril, Tristan et Valentin valorisent particulièrement ces allers-retours entre formation et emploi : « des questions apparaissent pendant notre temps de travail et nous les posons au formateur lorsque nous revenons en cours. » précise Valentin.
Tristan a vu très vite l’utilité de certains enseignements, dont ceux sur la gestion des conflits et la communication avec les enfants, « parfois il nous manque des mots-outils, par exemple, dire rassure-toi à un enfant au lieu de ne stresse pas. ». Ils apprennent également à tenir un discours rassurant dans des situations qu’il.elles rencontreront régulièrement : « Le soir, lorsqu’un enfant attend ses parents qui sont en retard, il vaut mieux ne pas se concentrer sur ce retard en cherchant à le rassurer car cela entretient le manque et lui rappelle qu’ils ne sont pas là. Il vaut mieux l’inviter à aller jouer pour attirer son attention ailleurs. »
Comprendre le contexte pédagogique et territorial du métier d’animateur.rice
Le CPJEPS s’étale sur neuf mois, à raison de deux matinées et d’une journée complète de formation chaque semaine. Ce temps long est nécessaire pour la professionnalisation des apprenant.es et Tristan se félicite des nombreux savoirs qu’il acquiert : « j’apprends beaucoup sur les publics avec lesquels nous sommes amenés à travailler. Comment fonctionnent les enfants, comment réagir à leur frustration ou leur colère, canaliser une activité avec une courbe de rythme. Je connais à présent bien mieux mon métier, qu’il s’agisse des aspects pédagogiques ou partenariaux. » En effet, la formation vise aussi à leur transmettre les connaissances nécessaires à la compréhension du contexte pédagogique et territorial dans lequel s’inscrit leur métier.
La professionnalisation des animateur.rices intègrent une dimension essentielle : la réflexion sur la posture et le rôle du professionnel face à ses publics et sein de sa structure. Valentin estime avoir beaucoup évolué depuis le début de la formation, « j’ai vu ma pratique professionnelle changer. Dans mon raisonnement, dans la conception de mon métier. J’ai d’abord appris sur le tas en regardant les autres animateurs. A présent, j’ai les connaissances pour aller plus loin, pour répondre aux besoins des enfants. »
Valoriser le rôle des professionnel.les de l’animation et leur expertise
La professionnalisation des salarié.es de l’animation représente un enjeu stratégique pour le secteur. Les formations telles que celles-ci contribuent à faire évoluer les pratiques et à valoriser ensuite les expertises de nos métiers. Comme l’affirme Valentin, « Mon rôle n’est pas de divertir mais d’animer, c’est-à-dire d’insuffler la vie et d’éduquer. Avoir des objectifs et construire pour et avec les enfants : c’est tout cela, entre autres, que j’apprends en formation. »
Il s’agit de la deuxième promotion en apprentissage pour l’instep Occitanie à Montpellier. L’institut envisage d’étendre cette modalité de formation à plusieurs villes d’Occitanie dès 2023.
Pour garder le contact :
Jamila
Salmi
Manager d’activités territoriales
Pour en savoir plus :