Le 7 octobre dernier, HEXOPEE, dont la Fédération Léo Lagrange est adhérente, et FIDAL ont organisé avec le soutien d’AG2R le colloque « ESS et entreprise à mission : la nouvelle controverse de Valladolid ? ». Corinne Bord, vice-présidente de la Fédération Léo Lagrange a participé à l’une des tables-rondes.
La loi PACTE, adoptée le 22 mai 2019, entend réconcilier l’entreprise et la société. Cette loi aurait pu s’appuyer sur le modèle de l’ESS (économie sociale et solidaire) elle-même redéfinie en 2014 mais cette option n’a pas été retenue par le législateur.
Les cartes semblent aujourd’hui totalement redistribuées. En effet, toute entreprise, de l’ESS ou non :
- doit prendre en considération les impacts sociaux et environnementaux de son activité,
- peut statutairement définir sa « raison d’être » et opter pour une « mission » à caractère social et environnemental.
Dans ce contexte, le modèle de l’ESS, regroupant coopératives, mutuelles, associations, fondations et entreprises commerciales d’utilité sociale sera-t-il marginalisé ? Autrement dit, quelle est la raison d’être des acteurs de l’ESS au regard de la Loi PACTE qui donne une nouvelle dimension sociale et environnementale aux entreprises ? Cette loi n’est-elle pas l’occasion de repenser le modèle et le positionnement des organisations de l’ESS ?
A l’opposé, que penser des effets de la Loi PACTE sur le comportement des entreprises « classiques » du secteur marchand qui, au demeurant, ne supportent pas les mêmes contraintes que celles de l’ESS, de la sincérité, de la réalité et de l’impact de leur promesse en matière sociale et environnementale ?
Enfin, au regard du contexte économique, social, climatique et sanitaire actuel, quelles synergies sont envisageables entre ces deux mondes (ESS/secteur marchand) puisque la Loi PACTE les invite de facto à se rapprocher … ?
C’est sur ce dernier point que Corinne Bord, vice-présidente de la Fédération Léo Lagrange, a contribué au débat avec Fatima Bellaredj (CGSCOP), Guillaume Desnoes (Alenvi) et Didier Poussou (FNESH). Est-ce que les entreprises à mission et les acteurs de l’ESS ont commencé à échanger ? Doivent-ils le faire au regard de l’intérêt général ? Quels peuvent être les points de blocage ?
Plusieurs points de vue intéressants ont été développés durant cette table ronde disponible en ligne !
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