235 jeunes volontaires ont participé au séjour de cohésion du service national universel (SNU) à Paris, confié à Léo Lagrange Nord-Île-de-France du 5 au 17 juillet. Il.elles étaient réparti.es sur 2 sites distincts : dans les centres internationaux de séjour Ravel et Kellermann. Activités de cohésion, sport, ateliers thématiques, visites de musées, rencontre avec une association de sensibilisation sur les violences sexuelles dans le sport : le programme était dense et varié ! Mardi 12 juillet, les participants à ce séjour ont assisté aux 3 modules de la journée défense et mémoire nationales (JDM), commune à tous les séjours SNU.
La journée défense et mémoire nationales (JDM) est organisée par la direction du service national et de la jeunesse (DSNJ). Cette journée est animée par des personnels du ministère des armées et de la gendarmerie nationale autour de 3 modules :
- Défense :
o Jeu décision défense : les jeunes volontaires sont répartis autour d’un jeu de plateau représentant le planisphère et la présence de la France dans le monde.
o Métiers-cyber : des animateurs présentent les nombreux métiers au sein des armées et de la gendarmerie nationale, depuis boulanger.ère, infirmier.ère aux fonctions combattantes et logistiques. Un focus est réalisé sur la cybersécurité pour sensibiliser les jeunes aux menaces cyber telle que l’usurpation d’identité. L’objectif est de faire prendre conscience aux jeunes du risque numérique afin de mieux s’en prémunir. - Résilience : définition du terme et transmission de connaissances aux jeunes afin qu’ils sachent s’orienter en zone difficile, alerter et se protéger en cas de crise : utiliser une boussole, calculer une distance sans outils de mesure etc.
- Mémoire : Après le visionnage les jeunes découvrent le fonctionnement d’une cérémonie commémorative, ses règles, les personnes officielles présentes.
Jeu décision défense
A la fin de cette journée, les jeunes volontaires passent des tests de compréhension des fondamentaux de la langue française, comme pour la journée défense et citoyenneté (JDC) puis évaluent les activités qu’ils ont suivi. Le Certificat individuel de participation (équivalence JDC) est envoyé au jeunes dès lors qu’il a été recensé (à partir de 16 ans en mairie) et qu’il a justifié de sa présence à la totalité du séjour de cohésion SNU.
Un film sur les événements historiques relatifs aux commémorations et un débat
Réparti.es en une ou plusieurs maisonnées, les jeunes suivent les uns après les autres tous les modules au cours de la journée.
Le module mémoire démarre par le visionnage d’un film qui présente les grands événements historiques qui sont commémorés chaque année lors des cérémonies officielles : les 2 guerres mondiales, les guerres de décolonisation, la prise de la bastille etc.
Les animateurs de la séance interrogent ensuite leur auditoire : qui étaient Jean Moulin, Anne Franck, Simone Veil ? A quoi sert le devoir de mémoire ? Des jeunes répondent « à connaître l’histoire de son pays », « à ne pas refaire les mêmes erreurs et apprendre. »
« Comment transmet-on et perpétue-t-on cette mémoire ? » demande l’un des animateur.rices, tou.tes civil.es du Ministère des armées. « C’est un héritage transmis dans nos familles », « par les monuments », « par la flamme du soldat inconnu à l’Arc de triomphe », répondent pêlemêle plusieurs jeunes. Suivent quelques échanges sur les monuments que connaissent les participant.es, il.elles évoquent le mémorial de la Shoah, les monuments aux morts.
Le groupe continue sur les traces mémorielles présentes dans les familles, beaucoup de jeunes prennent alors la parole pour témoigner : « nous avons le journal que mon grand-père a tenu pendant la Seconde Guerre Mondiale », « j’ai le carnet de correspondance d’un de mes grands-parents », « notre maison a été occupée par les allemands qui ont laissé des carnets, que nous avons vu », « j’ai les cartes de combattants de mon grand-père, son casque avec des impacts de balle, le manuel de sa mitraillette et des photos ».
Il.elles ont entre 15 et 17 ans et sont sensibles à ces traces familiales, transmises entre les générations, traces personnelles qui les inscrivent dans la grande histoire.
Le débat s’oriente ensuite sur la guerre : y a-t-il la guerre en ce moment en Europe ? Evidemment, tou.tes confirment et parlent de l’Ukraine. Ensuite l’intervenant interpelle les jeunes : « pourquoi est-ce que nous ne sommes plus en guerre avec nos voisins depuis 1945 ? ». Des réponses sont tentées : « grâce à la bombe nucléaire », « la guerre froide a empêché une guerre », « l’OTAN ». L’agent du ministère des armées insiste : « mais pourquoi on ne se bat plus avec les allemands comme cela a été le cas longtemps ?! »
Les jeunes n’ont pas pensé à la construction européenne. Est-ce par habitude, l’Union européenne faisant partie de leur quotidien ? Ou bien ne mesurent-il.elles pas l’importance de cette union politique pour la paix sur notre continent ?
Un jeu de table « Explique moi une cérémonie »
La dernière partie de séance est consacrée à la découverte des différents éléments qui constituent une cérémonie. Qui sont les personnages officiels ? Les étapes ? Les symboles ?
Réparti.es autour de plusieurs jeux de plateau, les groupes doivent tout d’abord deviner qui sont les personnages représentés autour de la place d’une commune qui accueille la cérémonie. Les jeunes volontaires passent en revue tou.tes les représentant.es politiques et institutionnel.les qui sont potentiellement présents aux commémorations : préfet, député, député européen, une autorité militaire locale, le maire mais aussi les représentant.es associatifs dont les porte-drapeaux et enfin les habitant.es.
L’intervenant du CSNJ distribue les rôles au sein du groupe : le maître de cérémonie et speaker annonce les différentes étapes de la cérémonie et introduit les personnes qui interviennent pour des discours ou le dépôt des gerbes de fleurs. D’autres jeunes occupent les rôles des différents représentant.es officiels. Lorsque tous les rôles sont distribués, le maître de cérémonie annonce le déroulé : les représentants sont cités, l’autorité militaire procède à la revue des troupes et les décorations sont remises aux personnes prévues.
12 jours d’activités : visites de musées, ateliers thématiques éducatifs et sportifs
Du 5 au 17 juillet, les participant.es à ce séjour ont participé à de nombreuses activités. Parmi celles-ci :
- Rencontre avec un représentant de la Banque de France sur la gestion de son budget
- Visites de musées parisiens dont le musée des égouts et le parc floral à Vincennes
- Atelier sur les valeurs de la République et la laïcité
- Activités sportives
- Atelier sur la sécurité routière
- Atelier sur la santé sexuelle
- Rencontre avec l’association Colosse aux pieds d’argile, sur les violences sexuelles dans le sport
- Participation au défilé du 14 juillet
- Présentation du Pass culture, qui offre aux moins de 18 ans entre 20 et 30€ pour découvrir des activités culturelles
Confié par l’Etat à Léo Lagrange Nord-Île-de-France, ce séjour SNU s’organise grâce au partenariat et à la collaboration avec différents services de l’Etat, des associations et structures Léo Lagrange. La découverte de la citoyenneté et de l’engagement pour le bien commun sont au cœur de ces séjours de cohésion.
Pour garder le contact :
Lise Joseph
Déléguée territoriale à l’animation
lise.joseph@leolagrange.org