Le centre social Saint-Michel Jéricho à Saint-Max (54) multiplie les projets variés et originaux, adaptés aux besoins des habitants du quartier. Ateliers parents-enfants, cours de français, colos apprenantes, ateliers d’art-thérapie, accompagnement à la scolarité, transport à la demande, repair cafés ou encore recyclerie : vous aurez tous envie d’aller rencontrer l’équipe salariée et bénévole !
Les six permanents du centre social travaillent en étroite collaboration avec l’Association des Utilisateurs du Centre Social (AUCS) qui donne la parole aux habitants et les invite à s’engager dans la vie quotidienne de l’équipement.
La préoccupation des équipes : répondre aux besoins des enfants, des jeunes, des familles et des personnes âgées isolées en veillant à les impliquer.
Les cours de français, une porte d’entrée vers les activités du centre social
« Les cours de français ont pris une dimension importante depuis deux, trois ans. C’est la porte d’entrée pour les apprenants vers les autres activités et services que nous proposons ». Rémi Alliot, directeur du lieu depuis 2014, insiste sur ce public prioritaire : « les primo-arrivants sont souvent sans ressources et ils ont besoin de rencontrer du monde ».
Les apprenants ont été invités à participer, après le premier confinement, à des ateliers d’art-thérapie dispensés par une intervenante. Rémi précise « la crise sanitaire a ravivé des traumatismes vécus dans leurs pays ou dans leurs parcours de migration. Ces séances étaient vraiment importantes afin qu’ils puissent s’exprimer à travers la création artistique notamment. »
L’usage de l’informatique : un enjeu fort pour l’autonomie des publics
Tout ne se fait pas en collectif : une animatrice accueille sur rendez-vous individuel celles et ceux qui rencontrent des difficultés pour utiliser l’outil informatique et réaliser leurs démarches en ligne. L’objectif est de permettre à chacun.e de parvenir peu à peu à se débrouiller seul.e.
Pour les plus autonomes, un cyber-café solidaire ouvrira dans les mois à venir. En libre-accès en soirée et le samedi, un.e animateur.rice assurera l’accueil et prodiguera quelques conseils ponctuels. Ce cyber-café permettra aux personnes qui le peuvent, de poursuivre en semi autonomie leurs démarches sur internet ou de réaliser leurs CV et lettres de motivation. Un espace café sera aménagé, propice à la rencontre, la convivialité et l’échange.
La priorité à la continuité éducative
Pendant le premier confinement, le centre social a fermé ses portes mais les équipes ont maintenu le lien autant que possible avec leurs usagers.
Dès le mois de mai, la continuité éducative constituait l’une des priorités de l’équipe. Rémi se félicite du lien étroit entre le centre social et l’école de quartier, ce qui profite aux enfants suivis dans le cadre du Contrat Local d’Accompagnement à la Scolarité (CLAS) : « nous accueillons vingt enfants, quatre soirs par semaine. Trois soirées sont consacrées au suivi des devoirs et à de l’aide méthodologique. Une soirée est dédiée aux activités d’ouverture culturelle. Nous avons le projet d’élaborer et d’éditer un livre avec les enfants, grâce à l’intervention d’un illustrateur et d’un auteur locaux. »
Colo apprenantes et sorties familles : prendre l’air après le confinement !
Le centre social anime également un Hub Léo, pour les ados de 11 à 15 ans. Ce public a pu partir en séjour, labellisé « colos apprenantes », au cours de l’été 2020. Les matinées étaient studieuses et les après-midis sportives avec de nombreuses activités en extérieur, dont une séance de baptême de plongée.
A l’issue du premier confinement, les familles ressentaient un réel besoin de sortir de chez elles et de leur quartier. Durant l’été, une vingtaine de sorties culturelles et de loisirs dans le Grand Est ont permis à 40 familles qui n’ont pas eu la chance de partir en vacances – soit plus de 100 personnes – de se divertir et de (re)découvrir la région.
Des services de proximité : paniers solidaires et transport à la demande
En parallèle des activités de soutien à la scolarité et d’animation jeunesse et familles, des services de proximité sont pilotés par le centre social. Ainsi, des paniers solidaires de légumes sont proposés aux familles à un tarif modique, grâce à un partenariat avec l’association d’insertion Lortie, spécialisée en maraîchage bio.
De plus, le quartier étant mal desservi par les transports en commun, une animatrice assure un service de transport à la demande. « Plusieurs demi-journées par semaine, sur une zone délimitée, nous transportons des personnes âgées principalement à leurs rendez-vous médicaux, administratifs ou pour faire leurs courses. Avec la crise sanitaire, nous avons revu le tarif à la baisse, nous voulons que davantage de personnes aient accès à ce service. », explique Rémi. Et puisque le développement durable et l’écologie sont une préoccupation pour tous, le centre social a fait l’acquisition d’un véhicule électrique, début 2021, pour assurer les navettes.
Un repair café un samedi par mois
Toujours dans un souci de préservation de l’environnement et afin de répondre aux besoins des familles précaires, les bénévoles du « repair café » aident les habitants, un samedi par mois, à réparer leurs petits appareils d’électroménagers. Pour Rémi, cette activité répond à une réelle préoccupation écologique tout en sensibilisant au réemploi des objets destinés à être jetés : « Grâce à ces ateliers nous avons évité en 2019 près de 200 kilos de déchets ! Et les bénévoles ne réparent pas seuls, c’est de la co-réparation dans une ambiance conviviale ».
Une recyclerie pour allier écologie et soutien aux plus précaires
Pour continuer sur cette lancée, l’équipe travaille sur un projet de recyclerie. Rémi précise les contours de l’action : « nous disposons d’un petit local dans le quartier où nous souhaitons y proposer des temps de collecte de mobilier et de petit électroménager, que nous pourrons remettre en état et customiser. Puis, nous les mettrons en vente à un prix bas, afin de permettre aux familles du quartier de se meubler, d’acheter de la vaisselle et des petits équipements du quotidien. ». Un animateur et une volontaire en service civique travaillent depuis un an sur la mise en œuvre de cette recyclerie. Rémi croit fort en ce projet « nous n’avons pas besoin de faire une étude de marché, le besoin est prégnant ! ».
Le centre social Saint-Michel Jéricho, grâce à l’engagement de son équipe salariée et des bénévoles, tente de répondre au mieux aux besoins des habitant.e.s tout en assurant leur implication dans le projet associatif. Les usager.ère.s peuvent devenir acteur.rice de l’équipement, tout en bénéficiant de services adaptés et en faveur du développement durable !