Une quarantaine de jeunes des Hub Léo de Mainvilliers (28), Margny-lès-Compiègne (60) et Paris Noguès ont participé lundi 9 février 2022 à la Journée Découverte Métiers de l’Aéronautique. L’évènement, organisé par la Fédération Léo Lagrange et son partenaire DécouvAIRte, a eu lieu à l’aéroport Paris-Charles-de-Gaulle de Roissy. Retour sur une journée aérienne !
Cette journée s’inscrit dans le cadre du pilier éducatif Hub Métiers qui permet aux jeunes d’explorer de manière ludique différents métiers dans des secteurs variés. L’objectif étant de favoriser l’égalité des chances en ouvrant les horizons professionnels et de lutter ainsi contre les déterminismes sociaux, scolaires et économiques. Elle est le fruit du partenariat né en 2015 entre la Fédération Léo Lagrange et Boeing France ainsi que de la collaboration avec l’association DécouvAIRte et son fondateur Jean-Michel Capron.
Cette journée a surtout été rendue possible par l’accueil du groupe ADP dans l’enceinte de la maison de l’environnement et du développement durable de l’aéroport Paris-CDG, deuxième plus importante plate-forme de correspondance aéroportuaire d’Europe.
Une visite guidée pour découvrir l’aéroport
Dès le matin, les ados du Hub de Margny-les-Compiègne grimpent dans le CDG VAL et partent à la découverte de l’aéroport : siège ADP, gare ferroviaire TGV et terminaux, rencontre avec les employé.es, les ados parcourent la plateforme continentale de Roissy. Guidés par William, employé du groupe Aéroport de Paris, ils découvrent la diversité des plus de 300 métiers liés au fonctionnement d’un aéroport. “C’est très grand, très organisé. Il n’y a pas que des pilotes mais beaucoup d’autres fonctions. Des métiers manuels, d’autres au contact des gens », déclare Ryden, 14 ans. Il poursuit : « Moi qui pense être fait pour un métier manuel, je me vois bien réparer des avions plus tard. »
Un attrait partagé par Mattéo, 12 ans qui souhaite devenir chimiste. « Travailler dans l’industrie aéronautique ? Pourquoi pas. Malgré ma phobie de l’altitude je suis très intéressé par la visite. Je pourrai peut-être un jour y travailler pour développer un carburant plus vert. » Le climat et l’impact environnemental de l’industrie aérienne sont au centre des questions posées par les jeunes. Ranime, 14 ans, est enchantée de découvrir un lieu « plein de matériaux recyclable et bon pour la planète. »
Il est 12h00 et la visite se termine déjà. Les ados de Margny rejoignent ceux de Mainvilliers dans la salle de repas pour un pique-nique partagé.
Un « Mystère’Job » avec les employé(e)s de Boeing
L’après-midi démarre par un jeu en trois parties : le Mystère’Job. Les participant.es doivent dans un premier temps trouver le plus vite possible tous les métiers inscrits sur des cartes disposées aux quatre coins de l’espace de jeu et les rapporter à l’oral à leur professionnel.e Boeing référent.e qui les valide. Dans un second temps, ils doivent deviner le métier des trois salarié.es de Boeing France en leur posant le plus de questions possibles. Ces dernier.ères doivent répondre uniquement par « oui » ou par « non ». La première équipe qui trouve l’emporte. Pendant la troisième partie les professionnel.les de Boeing prennent la parole pour expliquer en détails les enjeux de leur fonction.
Ainsi Jean-Marc Fron, directeur de Boeing France ayant participé au jeu, précise aux jeunes son rôle de « gestion et de pilotage des projets » au sein son entreprise. Il renseigne le fait qu’il « faut beaucoup de personnes pour aider à faire ces avions. Des métiers très diversifiés, des assembleurs, agents d’entretiens, de sureté… » avant d’ajouter qu’il « espère très franchement que ce type de journée va rendre curieux et susciter beaucoup d’intérêt. »
Jérémie Rostain, responsable développement fournisseur chez Boeing, raconte son parcours scolaire aux jeunes en expliquant notamment « qu’il a fait un bac général au lycée ». Sa collègue Catherine Geffroy Addjila, directrice performance fournisseur « apprécie la compagnie de jeunes très intéressés et super sympa. A refaire ! » Lucas, 15 ans, fait partie de ses jeunes. : « C’était la meilleure partie de la journée, je reviendrai si vous organisez une autre journée sur les métiers des sciences. »
Simulateur de vol, quiz, réalité virtuelle et tour de contrôle !
Les Hubeur.ses poursuivent l’après-midi avec les activités mises en place par l’association DécouvAirte au sein de la Maison de l’Environnement et du Développement Durable. À tour de rôle ils prennent possession du simulateur, crée à l’échelle réelle, et s’envolent virtuellement avec un avion de ligne au-dessus de la zone de l’aéroport le temps de quelques minutes. Une activité ludique qui rencontre un franc succès. « J’ai trop aimé, c’est trop bien. C’est bien meilleur que les jeux vidéo qu’on à la maison, sans aucun doute », nous confie Raphaël, 12 ans. Ryan, son camarade de Hub, « regrette que ça n’ait pas duré plus longtemps ».
Après le simulateur les jeunes poursuivent par la gestion d’une tour de contrôle virtuelle ainsi que l’atelier réalité virtuelle. Lunette VR au visage, ils commandent un plus petit avion à l’aide d’un joystick. Selon Jean-Michel Capron, président de l’association DécouvAirte, cette expérience, aussi surprenante qu’immersive permet de « rendre accessible et de façon pédagogique le milieu de l’aviation : c’est pour ça qu’on le fait. Le but c’est d’apprendre en s’amusant ! ». Il se félicite d’une « journée réussie, riche en apprentissage et énergie positive ».
Un constat partagé par Julien Archie, animateur du Hub de Margny-lès-Compiègne « grandement satisfait par cette bonne découverte. Je prévois de revenir avec d’autres jeunes qui n’ont pas eu la chance de venir aujourd’hui. »
La journée Découverte Métiers de l’Aéronautique prend fin aux alentours de 16h30 sur la terrasse de la Maison de l’Environnement et du Développement Durable. La météo clémente ainsi que la hauteur du bâtiment offrent un panorama éblouissant. C’est le moment que choisit Stéphane Devauchelle, maire de la ville de Saint-Soupplets (77) et salarié ADP pour rappeler aux jeunes « de ne pas faire de grosses bêtises dans la vie, sinon il vous sera impossible d’obtenir un badge pour travailler ici ». En aparté, il affirme que « si les ados retiennent ne serait-ce que 10 % de ce qu’ils ont appris aujourd’hui ce sera déjà beau. Ça pourra susciter des vocations. »