La Fédération Léo Lagrange est partenaire de l’Education nationale et du Ministère des armées pour l’organisation des séjours Service national universel (SNU) dans plusieurs régions. Les professionnel.es Léo apportent leurs méthodes de pédagogie active pour l’animation des activités, sollicitent des compétences au sein du réseau Léo et à l’externe, afin d’accompagner au mieux les jeunes dans leur parcours citoyen et pour leur faire découvrir toutes les formes d’engagement qui s’offrent à eux.elles ! Retour sur le séjour SNU organisé par Léo Lagrange Nord-Île-de-France pendant les vacances de février à Vaujours (93).
Les pédagogies actives au cœur de ce séjour SNU, organisé par Léo Lagrange Nord-Île-de-France
Léo Lagrange Nord-Île-de-France organise le séjour dans sa totalité. Lise Joseph, déléguée territoriale à l’animation a constitué son équipe : les tuteur.rices de maisonnée, les cadres de compagnie et le chef adjoint de séjour sont issus de l’animation. Lhaj Azzouzi, responsable du séjour, est principal adjoint dans un collège du département et est issu de l’éducation populaire « j’ai les 2 casquettes ! » précise-t-il. Pour lui, le SNU : « est une nouvelle occasion de construire cette co-éducation, de renforcer nos liens et la complémentarité éducative entre l’éducation populaire et l’Education nationale, pour accompagner au mieux la jeunesse et donner du sens aux parcours des jeunes. »
Les 2 semaines d’un séjour SNU respectent une trame commune, avec des thématiques obligatoires. L’animation et les partenaires sollicités sont choisis par l’équipe Léo. Sécurité routière, cyberharcèlement, sortie dans un lieu de mémoire, ateliers sportifs, santé, culture, égalité filles-garçons, passage du PSC1 et forum de l’engagement sont quelques-uns des contenus proposés aux jeunes. L’Union régionale sportive Léo Lagrange et le pôle engagement Léo Lagrange sont mobilisés à de nombreuses reprises pendant cette quinzaine.
Sarah El Haïri, secrétaire d’Etat à la jeunesse et au SNU, rencontre les jeunes du séjour et l’équipe Léo
Lundi 20 février, les jeunes et les professionnel.les du SNU ont accueilli Sarah El Haïri, secrétaire d’Etat chargée de la Jeunesse et du SNU, pour le démarrage de leur séjour. Accueil républicain, discours puis échanges avec les jeunes au cours d’un atelier : la représentante du gouvernement a fait part à l’auditoire de son ambition pour les jeunes qui suivent ce séjour. « Nous avons bâti un cadre, un projet. L’aventure humaine, c’est à vous de la construire. Le SNU est une aventure unique qui ne se vit pas ailleurs. […] Vous allez découvrir un certain nombre d’engagements et peut-être qu’un jour vous serez sapeur-pompier, jeune élu, volontaire, animateur BAFA, ou tuteur SNU ! […] C’est un temps d’égalité et de fraternité, le SNU c’est un idéal et pour les valeurs républicaines. »
3 ateliers : mise en partage, valeurs de la République et sport
La secrétaire d’Etat accompagne ensuite un groupe de jeunes dans l’un des 3 ateliers de l’après-midi. Chacun.e a prévu de lui expliquer ce qu’il.elle est venu chercher dans ce séjour SNU. Elle leur demande également comment ils ont connu le SNU et s’ils savent quel métier ils envisagent pour plus tard.
Plusieurs jeunes, dont Arthur, 15 ans, ont entendu parler du SNU par un.e ami.e qui a participé à un séjour l’année dernière. « J’ai eu l’impression que c’était facile de s’inscrire, ça m’a donné envie. » Plus tard, l’adolescent envisage de suivre une carrière militaire, ce qui est aussi le cas de plusieurs de ses camarades.
Plusieurs jeunes ont été informé.es par leurs lycées, qui ont organisé des interventions dans les classes pour présenter le dispositif. Alice, 15 ans, a découvert le SNU ainsi. Elle projette des études dans le droit international : « j’ai pensé que ce serait utile de connaître les valeurs républicaines pour mon avenir. »
Pendant l’atelier dédié aux valeurs de la République, les animateur.rices expliquent tout d’abord le sens et l’histoire des symboles républicains : la cocarde, la marseillaise, Marianne etc. Ensuite, séance de photolangage : des visuels ou photos sont accrochés au mur, chaque jeune doit en choisir un et expliquer ensuite pourquoi. Salvio choisit une photo qui évoque l’égalité, « car nous sommes tous égaux, nous avons notre propre identité mais nous avons tous les mêmes droits et devoirs. » Une autre participante a choisi un dessin représentant des urnes électorales : « c’est important d’exprimer son opinion en allant voter, de choisir la personne qui va nous représenter et faire valoir nos valeurs. »
A quelques mètres des salles où ont lieu ces ateliers, un autre groupe de jeunes suit des activités sportives qui visent à développer la cohésion du groupe. L’URSLL Nord-Île-de-France anime toutes les séquences sportives du séjour.
Qui sont les tuteur.rices SNU qui encadrent les jeunes ?
64 jeunes suivent ce séjour SNU, il.elles sont regroupé.es au sein de 7 maisonnées, 4 maisonnées de garçons et 3 maisonnées de filles. Chaque maisonnée est encadrée par un tuteur.rice, 2 tuteur.rices volants remplacent les tuteur.rices pendant leurs journées de repos. De plus, 2 cadres de compagnie complètent l’équipe d’encadrement, il.elles se répartissent les maisonnées.
Lucas, 27 ans, est l’un des 2 cadres de compagnie. Sa mission : accompagner les tuteur.rices dans la bonne réalisation de leurs activités, en particulier les veillées et la gestion de la vie quotidienne. Il passe la journée aux côtés des compagnies qu’il supervise. En dehors du SNU, le jeune homme est vidéaste télépilote de drone mais a commencé sa carrière dans l’animation : « j’ai commencé il y a 10 ans dans des colonies de vacances et centres de loisirs. J’ai aussi travaillé comme assistant d’éducation dans un lycée et j’entraîne une équipe de handball. Je suis très attaché à l’animation car plus jeune j’étais très réservé et les colos, ça m’a révélé ! »
Dylan, 22 ans, est tuteur d’une maisonnée. Il a travaillé comme aide-soignant, assistant d’éducation et animateur dans un espace jeune à Paris, géré par Léo Lagrange. « C’était une super expérience ! J’étais resté en contact avec Lise et elle m’a contacté pour ce séjour SNU. Au début, j’appréhendais un peu car je pensais que c’était proche d’un séjour militaire ! Et en fait, pas du tout, de plus nous avons des jeunes de tout horizon ! Nous échangeons beaucoup avec les jeunes, nous avons préparé des activités pour les temps libres et les veillées. »
Christelle, 23 ans, est également tutrice d’une maisonnée. Elle encadre une maisonnée de filles, comme ses collègues tutrices. Elle travaille comme animatrice enfance, dans le périscolaire et les accueils de loisirs. Comme Dylan, elle imaginait le séjour SNU différemment : « je croyais que c’était un camp militaire ! Puis j’ai compris que le SNU a pour objectif d’enrichir les jeunes, de leur apprendre à vivre en collectivité, à se respecter les uns les autres. Ma mission c’est de m’assurer que leur quotidien se passe au mieux et qu’ils respectent les règles du séjour. »
Léo Lagrange Nord-Île-de-France organisera à nouveau des séjours en juin et juillet. Léo Lagrange Ouest est également partenaire de plusieurs séjours SNU.
L’éducation populaire apporte ses méthodes, ses valeurs et représente un acteur complémentaire de l’Education nationale et des armées pour transmettre aux jeunes les valeurs républicaines et le sens de l’engagement citoyen pendant ces séjours SNU.
Pour garder le contact :
Lise Joseph
Déléguée territoriale à l’animation
lise.joseph@leolagrange.org