La Fédération Léo Lagrange s’engage toute l’année pour faire vivre la citoyenneté européenne à travers de nombreux projets. Parmi ceux-là, l’accueil de volontaire européen·nes dans nos structures. Ainsi, la mission périscolaire nantaise accueille pour la deuxième année scolaire consécutive deux volontaires européennes ! À Nantes, cette initiative est portée par Christelle Pluquet, chargée de mission pédagogie et qualité, en lien avec le service international de la Fédération Léo Lagrange. Arrivée en novembre dernier, Mélanie et Busra nous racontent leur expérience dans leur nouvel environnement.
Étendre ses horizons, voyager et découvrir le périscolaire
Busra a 24 ans et vient de Turquie, où elle étudie le langage et la littérature. Elle a toujours aimé les enfants et avait déjà eu l’occasion de s’engager dans des missions de volontariat avec eux dans son pays. Elle souhaitait réitérer cette expérience à l’international pour étendre son horizon.
Mélanie vient d’avoir 19 ans, elle est originaire de Munich, en Allemagne. Après avoir obtenu l’Abitur (l’équivalent du baccalauréat), elle a décidé de réaliser une année de césure, comme cela est souvent proposé aux jeunes en Allemagne, avant de reprendre leurs études en enseignement supérieur. Elle souhaitait effectuer un volontariat à l’étranger, afin d’avoir la possibilité de voyager tout en découvrant une activité.
Busra travaille au périscolaire Louis Pergaud les lundis et mardis, avec des enfants en élémentaire. Elle est également présente au périscolaire de l’école Batignolles les jeudis et vendredis, avec des maternelles. Mélanie, quant à elle, est à Chêne d’Aron les lundis et mardis en maternelle, et à Longchamp les jeudis et vendredis, avec les élémentaires.
Sortir de sa zone de confort
Mélanie souhaitait se rendre utile pendant son année de césure, tout en se perfectionnant en français, langue qu’elle avait commencé à pratiquer en Allemagne : « quand tu es à l’étranger, tu dois sortir de ta zone de confort et être confronté à une autre langue, et cela m’intéressait ». Busra, après une période d’adaptation, s’est rapidement fait à la vie en France et à son rythme au périscolaire : « J’aime beaucoup mes collègues ». Mélanie a le même sentiment : « quand je suis arrivée, je ne connaissais personne alors ça a été impressionnant pour moi. Mais ensuite j’ai trouvé mon rythme et je m’entends également très bien avec mes collègues, et je n’ai pas envie de partir » !
Lorsque nous leur demandons si elles ont des conseils pour les futur.e.s volontaires qui souhaiteraient s’engager au périscolaire, Busra répond en riant : « Il faut aimer les enfants » ! et Mélanie renchérit : « Il faut être très ouvert et prêt à se confronter parfois au doute et aux erreurs. Quand tu arrives tu ne connais rien, tu dépends des autres, alors il faut apprendre à faire confiance. Et si tu y arrives, tu vis une super expérience et tu peux rencontrer des gens géniaux.»
Des projets pour la suite
Busra n’est pas encore fixée quant à son avenir, mais pense chercher à entrer en master. Elle profite pour l’instant de son expérience en France, et espère en tirer le meilleur. Mélanie veut faire des études en psychologie à l’étranger, et si possible en France ! Travailler au contact des enfants a également affinée sa perception du métier d’animateur : « Au début, je pensais seulement au côté éducatif que je pourrais apporter aux enfants, mais maintenant je vois qu’il y a bien plus : l’énergie qui se dégage d’eux et toutes les activités que nous réalisons me remonte le moral quand parfois, la journée commence mal ! »
Des échanges avec les volontaires présents en France
Les volontaires présent.e.s en France se sont retrouvé.e.s à Narbonne en février dernier, pour un séminaire d’accueil : un temps de rencontres et d’échanges d’expérience permettant de rencontrer des jeunes venu·es de toute l’Europe. Un autre regroupement est prévu en mai, afin d’évaluer leur expérience à mi-parcours.
Grâce aux subventions européennes du Corps Européen de Solidarité (CES), la mission périscolaire nantaise peut prendre en charge les logements, les repas, l’assurance, l’argent de poche, ainsi qu’un voyage aller-retour des volontaires dans leur pays. Le tout pour leur permettre de s’intégrer au mieux, et de découvrir tout ce que Nantes a à offrir !