Dans le cadre du dispositif des « Vacances apprenantes », Léo Lagrange Méditerranée a organisé cet été trois séjours au pied du Mont Ventoux dans le domaine de Coudray, parc naturel de 26 hectares. Plus d’une cinquantaine d’enfants et jeunes, âgés de 9 à 16 ans, résidant dans le Vaucluse, ont pu y participer.
Labellisés par l’État, ces séjours ouverts à toutes les familles ont su associer renforcement des apprentissages et activités de loisirs autour de la culture, du sport, du développement durable. « L’objectif était de proposer des activités de loisirs avec une dimension éducative », explique Kinta Kawata, directeur des trois séjours. « Les enfants se sont familiarisés à l’apiculture grâce aux ruches présentes sur le domaine, se sont initiés au modelage en manipulant de l’argile issu d’un gisement voisin, ont fait des jeux de rôle en anglais, ont été sensibilisés au handicap grâce au jeu pédagogique Super-Cap … » Autant d’activités pour apprendre en s’amusant !
« Afin d’offrir un séjour de qualité aux enfants, nous avons fait appel à des animateurs avec de nombreuses expertises : une art-thérapeute, deux danseurs Hip-Hop, une sapeur-pompier professionnelle, une professeure d’anglais… », poursuit Jérôme Leyssard, coordonnateur des trois séjours. « Notre objectif était de proposer des activités à la lumière des compétences de chacun des animateurs et de développer des savoirs et des savoir-faire que les enfants peuvent réutiliser dans le cadre scolaire. »
Pour la Fédération Léo Lagrange, l’éducation populaire est un engagement qui implique notamment d’agir, en complément de l’école et de la famille, pour favoriser l’égalité des chances et proposer aux publics de tous âges des activités et des loisirs de qualité. « L’éducation populaire, c’est de l’apprentissage », abonde Jérôme. « Favoriser le vivre ensemble, l’inclusion des enfants en situation de handicap, valoriser les compétences douces étaient au cœur de ces trois séjours. »
La grande majorité des enfants présents a pu profiter de l’aide exceptionnelle de l’État pour prendre en charge tout ou partie du séjour. Ces enfants étaient en priorité, mais non exclusivement, domiciliés en quartiers politique de la ville ou en zones rurales, issus de familles isolées ou monoparentales ou en situation socio-économique précaires, enfants en situation de handicap ou ne disposant pas de connexion Internet suffisante pour l’enseignement à distance. Une attention particulière a également été donnée aux mineurs accompagnés par la protection de l’enfance.
Favoriser l’inclusion des enfants en situation de handicap
Sur les 52 enfants qui ont participé aux trois séjours, sept étaient en situation de handicap (troubles du spectre de l’autisme, surdité…). Avec le concours du pôle d’appui et de ressources à l’inclusion de Léo Lagrange Méditerranée et en lien avec le réseau d’associations vauclusiennes et institutionnelles Handicap, un travail préparatoire de fonds a été effectué sur l’accueil des enfants et des jeunes en situation de handicap. Un entretien avec chacune des sept familles a été effectué en amont des séjours par Laurie Centelles, responsable du pôle d’appui et de ressources à l’inclusion pour Léo Lagrange Méditerranée, afin d’être au fait des besoins spécifiques et les difficultés de chaque enfant.
« L’objectif était d’apprendre à mieux connaître l’enfant concerné et de permettre aux animateurs d’avoir la posture adéquate », explique Jérôme. Au sein de l’équipe d’animation, une animatrice, Solène Armand, était dédiée à l’accompagnement de ces enfants et aux adaptations pédagogiques. Par ailleurs, Kinta Kawata, directeur du séjour, très impliqué sur ces questions est lui-même concerné par le handicap en tant que malentendant. « Les enfants se sont spontanément exprimés sur leur handicap », raconte Jérôme. « Très vite, l’ensemble des enfants se sont adaptés pour interagir et jouer ensemble ! »
Une expérience réussie reconduite
« Evan a tellement apprécié la colonie cette semaine qu’il souhaiterait vivement y retourner la semaine prochaine. L’équipe a été au top avec lui et il s’est senti à l’aise. C’est une belle réussite pour lui, pour la famille », témoigne un père de famille. Evan est loin d’être un cas isolé. A l’issue du premier séjour, de nombreuses familles ont souhaité réinscrire leurs enfants aux séjours suivants. Ils pourront désormais également le faire pour les vacances d’automne. En effet, les vacances apprenantes, ça continue ! Deux séjours seront organisés à Carpentras pour les 7-14 ans pendant les vacances de la Toussaint. L’expérience se poursuivra encore pour les vacances de Noël, d’hiver et de printemps.