Plusieurs programmes de la Fédération Léo Lagrange mettent en œuvre des démarches d’évaluation de l’impact social des actions, parfois dès leur démarrage. Ces démarches d’évaluation représentent une opportunité de démontrer la valeur sociale créée par nos activités et de mieux communiquer sur notre utilité sociale, auprès de tous et toutes, y compris nos partenaires financiers. Elles demandent néanmoins de monter en compétences. Une formation à l’évaluation de l’impact social est même proposée aux salarié.es pour la première fois, dans le plan de développement des compétences fédéral 2022.
« Droit à l’erreur, devoir d’apprendre »
Eléonore Lavoine, chargée de recherche utilité sociale, se consacre à 100% à ce sujet dans le cadre de sa thèse, en accompagnant, entre autres, les équipes Léo dont les programmes font l’objet de soutiens financiers conséquents. Cet accompagnement peut avoir lieu à plusieurs moments : dès le dépôt du dossier de candidature pour certains ou en cours de projet. « Les évaluations d’impact font partie intégrante de l’ingénierie de projet pour tous types de dispositifs. Mais c’est encore plus souvent le cas pour le financement de nouveaux projets innovants ou d’expérimentations. L’Etat dit « droit à l’erreur, devoir d’apprendre », explique Éléonore.
Collaboration avec des consultants pour l’évaluation au Kurdistan irakien
Elora Hervé, responsable des programmes internationaux, a fait appel aux services de consultants spécialisés dans l’évaluation de l’impact social dans les projets internationaux. Le programme actuel au Kurdistan touchait à sa fin et l’évaluation était indispensable afin de pouvoir déposer de nouveaux dossiers de subvention. La professionnelle raconte : « j’ai rédigé un cahier des charges que nous avons adressé à trois cabinets de conseil différents. Je les avais choisis au regard de leurs domaines de compétences. Nous avons étudié leurs propositions et sélectionné Kimso. Après une première réunion au cours de laquelle ils nous ont beaucoup questionnés sur nos objectifs, ils ont pu nous proposer une note de cadrage et démarrer l’évaluation. »
Un évaluateur franco-irakien associé a ainsi réalisé une série d’entretiens individuels et collectifs avec les bénéficiaires et les volontaires du programme au Kurdistan irakien. La consultante de Kimso, chargée du suivi, a ensuite rédigé son rapport d’évaluation ainsi que des préconisations. Et cette étude présente aussi de nombreux intérêts pour les salarié.es Léo ! « Nous nous sommes beaucoup inspirées de leurs préconisations pour concevoir la suite du programme au Kurdistan. Kimso a fait des propositions auxquelles nous n’avions pas pensées, leur regard extérieur est précieux » témoigne Elora.
Convaincre de nouveaux partenaires grâce aux résultats de l’évaluation
Ce travail d’évaluation présente d’autres atouts : convaincre davantage de partenaires du bien-fondé du programme ! Elora détaille : « Amélioration du bien-être, diminution du sentiment de solitude, meilleure connaissance de l’éducation non-formelle, diffusion des compétences des volontaires formés : cette étude nous permet de valoriser l’impact de notre action et la qualité du travail réalisé au Kurdistan. »
Deux salarié.es à l’UNSLL pour développer des outils de mesures de l’impact
L’UNSLL a recruté Sophie Petit, doctorante, afin de travailler sur l’impact des dispositifs socio-sportifs sur les jeunes en vulnérabilité. Philippe Nicolino, directeur de l’Union nationale sportive Léo Lagrange (UNSLL), explique que l’UNSLL a toujours été soucieuse d’évaluer les changements durables générés par leurs programmes auprès de leurs publics. « Auparavant, nous ne parvenions pas réellement à évaluer notre impact d’une manière scientifique. A présent, les pouvoirs publics nous incitent à produire des éléments probants. Nous voulons mesurer le développement du pouvoir d’agir de nos publics grâce à nos dispositifs socio-sportifs » précise Philippe.
Pour ce faire, l’UNSLL a obtenu un financement FONJEP recherche et une convention industrielle de formation par la recherche (CIFRE) : ce sont ainsi deux salariées qui se spécialisent dans l’évaluation de l’impact social des actions de l’union sportive.
Une formation pour accompagner les salarié.es Léo à l’évaluation de l’impact social
L’évaluation de l’impact social de nos programmes et dispositifs représente un enjeu de taille afin de démontrer l’utilité sociale de nos métiers et notre capacité d’innovation, au service des publics et des territoires. Et afin d’accompagner au mieux les équipes Léo dans ce sens, une formation « Mesurer son impact social » est au programme du plan de développement des compétences fédéral. Elle aura lieu le 28 novembre et le 9 décembre et sera animée par Eléonore. Inscrivez-vous !
Le saviez-vous :
Éléonore est en CIFRE à la Fédération Léo Lagrange (FLL) depuis début 2021 : Réflexion sur l’utilité social : une chercheuse dédiée au sein de la Fédération Léo Lagrange
L’UNSLL emploie deux salarié.es mobilisées sur l’évaluation de l’impact, découvrez leur parcours et leurs sujets de recherche : Samar et Sophie, docteure et doctorante à l’UNSLL
La FLL est aussi présente dans les manifestations pour parler de ce sujet : L’évaluation de l’utilité sociale et Campus Atlantica au forum de l’ESS à Niort