Venus des quatre gouvernorats du Kurdistan irakien, près de vingt jeunes volontaires leaders viennent de terminer une formation aux techniques et méthodes de l’éducation populaire. Avec leurs propres équipes de volontaires, ils peuvent compter sur le soutien de nombreux partenaires pour venir en aide aux problématiques de leurs communautés. L’objectif principal de cette formation est d’aller au plus proche des besoins des communautés, de renforcer les capacités d’action de la jeunesse et de créer un réseau capable de développer des micro-projets dans l’ensemble du Kurdistan irakien.
Qui sont-ils ?
Avec des profils très différents, la promotion de volontaires est particulièrement riche. Certains ont de vraies responsabilités, d’autres sont encore étudiants. Ce qui les rassemble c’est cette volonté de changer les choses au sein de leurs communautés. Leur volonté de faire en sorte que les relations entre les êtres humains soient plus pacifiques, que les jeunes et enfants aient accès à une éducation plus développée. « Ils sont jeunes, dynamiques et ont vraiment compris le pouvoir de l’éducation populaire comme outil d’émancipation et d’épanouissement » selon Sophie Khatib, responsable des programmes internationaux à la Fédération Léo Lagrange.
Comment vont-ils pouvoir agir ?
Sélectionnés sur l’ensemble du territoire, ils sont amenés à constituer leurs équipes de volontaires, au sein de leurs communautés. Ainsi, près de 25 jeunes volontaires par gouvernorat pourront présenter un ou plusieurs micro-projets. Si certaines sensibilités se dessinent, notamment pour le respect de l’environnement ou l’aide aux déplacés du Sinjar (yézidis), les micro-projets ne prendront forme que cet été lors de l’appel à candidatures. Il s’agit surtout de renforcer les capacités de ces jeunes à rédiger un projet, gérer un budget, communiquer avec les partenaires et autorités locales mais aussi évaluer son impact. Ils devront se mettre en lien avec les autorités locales.
Parmi les premiers retours suite à cette formation, Alwand Talaat, directeur des programmes de Public Aid Organization (PAO), l’ONG partenaire sur place, rappelle que « ce programme est de plus en plus pertinent avec la fin de la crise humanitaire et la guerre. Il permet de reconstruire les communautés, sensibiliser un très grand nombre et développer des programmes pour la paix et la cohésion sociale. C’est aussi un gage de qualité et d’impact pour PAO. Cela montre que nous ne sommes pas uniquement une ONG d’urgence, mais aussi de développement et de pérennité ».
Le Consul général de France, Olivier Decottignies, a quant à lui salué l’initiative en rappelant l’attachement de la France à pouvoir financer des programmes aussi divers que ceux favorisant l’accès à l’eau, aux biens de premières nécessités mais aussi le renforcement de capacités tel que nous le menons grâce au financement de l’Agence française de développement.
Ce programme est financé grâce au soutien de l’Agence française de développement et quelques donateurs privés que l’on remercie particulièrement. Vous souhaitez apporter votre appui également ? Participez à la campagne de crowdfunding qui se termine le 15 juillet.