Chaque novembre, c’est le mois de l’économie sociale et solidaire ! L’occasion de découvrir et de promouvoir ce modèle qui concilie utilité sociale, performance économique et gouvernance démocratique. L’ESS est aujourd’hui un enjeu national et doit faire entendre sa voix différente. C’est notamment le cas dans le secteur de la petite enfance, dans lequel intervient la Fédération Léo Lagrange depuis 20 ans maintenant.
La Fédération Léo Lagrange joue un rôle essentiel dans le domaine de la petite enfance, mettant l’accent sur la qualité et la proximité des services offerts aux familles. Depuis 2004, elle s’engage dans une politique éducative qui va au-delà de la simple garde d’enfants, reconnaissant l’importance déterminante des premières années de vie pour le développement futur de l’enfant. Avec une offre diversifiée incluant crèches, micro-crèches, structures multi-accueil, et relais petite enfance, la Fédération porte une ambition forte : lutter contre les inégalités et œuvrer pour la transformation sociale par l’action éducative informelle.
Aujourd’hui, la Fédération Léo Lagrange gère 87 établissements d’accueils de jeunes enfants (crèches, haltes garderies, micro-crèches), 12 Relais petite enfance (RPE) et 1 maison des 1 000 premiers jours. La petite enfance représente désormais 20 % de notre activité globale et plus de 1000 professionnels portent quotidiennement notre projet éducatif.
L’approche de la Fédération Léo Lagrange
Notre choix de s’investir durablement dans le champ de la petite enfance fait écho à nos convictions et à notre projet d’égalité des chances. L’éducation tout au long de la vie et la lutte contre les inégalités de destin commencent dès les 1000 premiers jours de vie. L’accueil des 0-3 ans constitue par ailleurs un levier majeur à l’accès à l’emploi pour tous, favorisant la réduction des inégalités sociales et l’égalité femmes-hommes. Il s’agit bien là d’une question sociétale essentielle aux répercussions à long terme sur la qualité de la société actuelle et future.
La Fédération Léo Lagrange souhaite faire entendre cette voix différentiante d’acteur de l’ESS et de l’éducation populaire et contribuer à la fabrique collective de solutions aux enjeux sociétaux de demain.
Ce que nous défendons
- La petite enfance comme enjeu de société : Les politiques de la petite enfance (et donc de la famille) ne relèvent pas uniquement d’une problématique de garde d’enfant ou d’attractivité d’un territoire. Elles constituent une question sociétale essentielle, ayant des répercussions à long terme sur la qualité de la société actuelle et future.
- Co-éducation à la parentalité et à la citoyenneté : la Fédération Léo Lagrange aborde ses missions dans la petite enfance en acteur d’éducation populaire. Les enjeux liés à l’éducation parentale et à la citoyenneté, incluant la prévention santé, l’alimentation, la gestion des écrans, l’éducation à la consommation, la place de la femme, y sont abordés.
- L’accessibilité pour tous et partout : il est nécessaire de multiplier les accueils collectifs de la petite enfance et de rendre possible l’ouverture de places en crèche sur tous les territoires, en priorité dans les quartiers prioritaires de la ville (QPV), pour lutter contre les inégalités de destin.
- L’implantation au cœur d’un territoire pour une meilleure cohésion territoriale : Nous considérons l’établissement d’accueil du jeune enfant (EAJE) non comme un lieu de garde, mais comme un acteur de cohésion sociale sur un territoire.
- Favoriser l’insertion professionnelle des parents. Sur un même territoire, la Fédération peut mobiliser des expertises transversales pour construire des projets en réponse aux besoins identifiés localement.
Ces derniers temps, le secteur de la petite enfance est le sujet de toutes les attentions. Les instances et rapports se succèdent pour questionner la pertinence des politiques publiques en la matière. La Fédération Léo Lagrange a notamment pu faire entendre sa voix dans le cadre de la commission d’enquête parlementaire sur le modèle économique des entreprises de crèche et la qualité de l’accueil des jeunes et participe activement, via son syndicat employeur Hexopée, au comité de filière petite enfance.
Dans un contexte à la fois de crise profonde d’un secteur essoufflé et d’une prise de conscience collective de l’importance des premières années de la vie, les valeurs de l’ESS méritent d’être réaffirmées dans l’intérêt des enfants et des familles mais aussi de l’ensemble des professionnel.le.s engagé.e.s dans leur métier. Donner une voix aux acteurs non lucratifs dans le secteur de la petite enfance devient une nécessité.