Un nouveau temps fort pour la démarche « Jeunesses : droit au bonheur » en vue du Congrès fédéral de septembre 2024 s’est tenu du 19 au 21 avril à Paris. 26 jeunes venu·es de 10 structures se sont retrouvés à Paris pour préparer collectivement l’ouverture du congrès et travailler l’expression de leurs idées à travers différents ateliers. Zoom sur un rendez-vous à l’image de notre mouvement jeunesse : dynamique, collectif et engagé !
La jeunesse au cœur du congrès 2024 de la Fédération Léo Lagrange
Les 13 et 14 septembre prochains, la Fédération Léo Lagrange organise son Congrès 2024 à Rennes, rassemblant le mouvement associatif Léo Lagrange sous une même thématique : « Jeunesses : le droit au bonheur. » Lancée depuis près de deux ans maintenant, la démarche participative sur ce thème et animée par Benjamin Mauduit, responsable du plaidoyer et des relations extérieures, organise des temps collectifs visant à alimenter les réflexions et formuler des propositions de la Fédération en matière de jeunesse et de droit au bonheur pour les années à venir.
Les congrès fédéraux sont des temps forts de gouvernance et de projection, auxquels la Fédération entend convier un large panel d’acteurs impliqués dans la vie de son organisation, au premier rang desquels : les jeunes. Il était primordial d’impliquer les jeunes générations dans l’organisation et la préparation du congrès 2024, pour tracer ensemble des perspectives et ambitions adaptées pour accompagner au mieux la jeunesse de demain.
26 jeunes volontaires
En janvier, un appel à volontariat a été lancé auprès des structures Léo Lagrange, et ce week-end d’avril, ce sont 26 jeunes volontaires qui se sont rencontrés à Paris. « Il n’est plus si courant de rencontrer de nouvelles personnes aujourd’hui » note Benjamin Mauduit. « Tou·tes sont venu·es se préparer à faire vivre le Congrès 2024 car en septembre, ils et elles participeront à l’animation de l’évènement à travers des prises de parole, témoignages, et lectures afin d’exprimer leurs idées, leurs questionnements et envies et illustrer ce que veut dire être jeune en 2024 ! »
Venu·es des Pays de la Loire, Bretagne, Rhône, Doubs, Bouches du Rhône ou encore de région parisienne, ces jeunes de 15 à 25 ans incarnent sans vraiment le vouloir la grande diversité de la jeunesse en France : « On a la chance à Léo Lagrange de toucher des publics très variés, des jeunes urbains comme ruraux, d’âges et milieux sociaux différents, filles et garçons » commente Benjamin.
Débats et prises de parole au programme de ce rassemblement
Pour rythmer ce week-end, différentes activités, toutes participatives étaient programmées :
- Le jeu « Objection : la jeunesse à charge », qui vise à renforcer la capacité à débattre et l’esprit critique en confrontant des idées différentes, sous forme de simulation ludique d’un tribunal. La thématique tirée au sort ce vendredi soir : pour ou contre un revenu minimum jeunesse. Chaque jeune revêt, le temps de cette animation, le rôle du juge, procureur, avocat·e, ou encore juré, et incarne pleinement ce rôle temporaire.
- Un photo-langage permettant de s’exprimer librement sur des thématiques variées : tous les jeunes sont invités à choisir une photo parmi les dizaines disposées dans la salle, et à exprimer ce qu’elle lui inspire, que ce soit positif ou négatif. De grands sujets de jeunesses s’y retrouvent : écrans, mobilité, engagement, passions, sport, fête. Au fur et à mesure des prises de parole, le groupe réagit par sondage et ce panel permet de garder en tête qu’il y a bien plusieurs jeunesses : presque aucune déclaration ne fait l’unanimité.
- « Les palabres à la belle étoile », un jeu de rôles dans lequel chaque participant·e incarne anonymement un trait de caractère : optimiste, indécis·e, philosophe, rebelle, réaliste… Deux sujets sont mis au débat successivement : le vote à 16 ans et/ou le vote obligatoire, puis la déconnexion aux écrans. En petits groupes, les jeunes adoptent des postures qui peuvent être différentes de la leur, et peuvent ainsi emprunter le regard de l’autre. En restitution, chaque groupe trouve un terrain d’entente, des décisions qui font consensus et écoutent la pluralité des voix portées pendant leurs échanges.
- Les ateliers en groupe animés par l’association partenaire Eloquentia pour s’initier à la prise de parole en public et à la confrontation d’idées. Nouh, 15 ans, n’en est pas à sa première fois « Je fais souvent de l’éloquence avec Léo Lagrange [au Centre Social de la Belle de Mai à Marseille], et j’adore cet exercice. C’est pour le débat que j’ai voulu participer à ce week-end. »
- Lecture de textes historiques et politiques portant sur la jeunesse et l’avenir, témoignages personnels et exercices d’oralité en webradio ou la captation vidéo : une autre occasion pour les jeunes participant·es de toucher à de nouveaux outils médiatiques et de s’y initier pour mêler l’utile à l’agréable !
- Des temps libres et veillées ponctuent les activités et permettent aux jeunes de tisser de nouveaux liens ! L’interconnaissance et la rencontre sont en fil rouge de ces trois jours.
Tout au long du week-end, les jeunes sont pleinement acteurs des activités et accompagné.es par des animateur·rices et professionnel·les de l’animation lors de ces temps collectifs.
Capables de prendre de la distance avec leurs situations personnelles, les jeunes n’hésitent pas à surprendre par leurs prises de positions et leurs arguments. C’est au fond la notion de responsabilité qui semble guider les réflexions collectives : responsabilité de la jeunesse, du corps éducatif, des parents, des politiques ou de la société en général. Ils et elles sortent du cadre de leurs propres intérêts et pensent au-delà d’eux-mêmes.
Faire collectif de la diversité : un rassemblement à l’image des jeunesses d’aujourd’hui
Si la majorité des jeunes ne se connaissaient pas avant leur arrivée à Paris vendredi soir, très vite la complicité s’installe et leurs différences enrichissent ces nouvelles relations. Tous.tes lié.es par leur intérêt pour la démarche « Jeunesses : le droit au bonheur », ils et elles s’impliquent ensemble, tant dans les temps de débats et d’exercice que pendant les pauses, les balades à Montmartre ou les repas à l’auberge de jeunesse. Baptiste, 21 ans, est service civique avec Léo Lagrange à Paris, il témoigne : « J’échange avec des gens qui ont tous choisi d’être là, et ça m’ouvre la porte vers de nouveaux mondes, de nouvelles perspectives. On crée des liens avec des personnes qu’on ne connaissait pas il y a encore 24h, c’est incroyable. » La parole autant que l’écoute, centrales dans cette expérience, sont constantes tout au long du week-end. A travers les exercices d’éloquences et lors des débats, les arguments des uns alimentent ceux des autres, bien que les avis divergent. Yousra, 18 ans, participe au dispositif Plan Job à Nantes, abonde en ce sens : « J’adore les débats, mais d’habitude je les écoute, et là pour la première fois, j’ai été actrice du débat ; j’ai pris beaucoup de plaisir à le faire. Et j’ai apprécié tous les gens que j’ai rencontrés, on s’est vraiment bien entendus. »
Prochaine étape pour les jeunes : participer aux conventions territoriales organisées près de chez eux ce printemps, avant de se rendre à Rennes en septembre prochain pour le congrès fédéral.
Les structures participantes : Maure-de-Bretagne : Le Chorus ; Nantes : l’EclectiC, le TriptiC, Plan Job ; Dijon : Alphaléo la Grange à Projet ; Montbéliard : Centre Social l’Envol Montbéliard ; Feyzin : le Corner Feyzin Alphaléo ; Marseille : Centre Social Belle de Mai ; Hub de Salins-les-bains ; Angers : Hub Saint-Aubin ; jeunes en service civique à la Fédération Léo Lagrange.
Pour garder le contact :
Benjamin Mauduit
Responsable du plaidoyer et des relations extérieures
benjamin.mauduit@leolagrange.org